• A Paris III, le blocage s'éternise - 20 minutes

    UNIVERSITE - Ce campus est un des derniers bloqués par le mouvement de protestation contre la réforme des universités. Reportage auprès des étudiants et enseignants, pour comprendre les raisons d’une telle crispation...

    Bordeaux, Toulon et Orléans, lundi. Grenoble III, Besançon et Dijon un jour plus tard. Par intervention des forces de l'ordre ou vote à main levée, les déblocages se suivent et ne se ressemblent pas. Ce mercredi, qui voit le ministère de l'enseignement supérieur se réunir sur la réforme de la formation des maîtrises ou «masterisation», la carte des universités encore bloquées ou perturbées se réduit à peau de chagrin. Les campus de Caen, Lille III, Toulouse II et Paris IV font figure d'irréductibles. À Paris III, ça bloque aussi. L'AG mixte étudiants/enseignants qui s’est tenue mardi dans un amphithéâtre de Censier l'a confirmé par 314 voix contre 224. Mais à l'approche des examens du second semestre, prévus du 25 au 30 mai, la poursuite du blocage est compromise.    

    Pour Hugues Marchal, maître de conférence en littérature française et gréviste, si les étudiants bloquent encore, c’est parce qu’ils «ont l'intime conviction que les ministres concernés (Xavier Darcos à l'éducation et Valérie Pécresse pour l'Enseignement Supérieur) n'ont pas d'autre choix que de céder au blocage. Pour les enseignants, qu'ils bloquent ou pas, le plus important, maintenant, est que leurs étudiants valident leur second semestre.»

    Mardi, Hugues Marchal et plusieurs confrères ont proposé une levée temporaire du blocage pour préparer les examens prévus par le conseil d'administration de l'Université. La motion a été rapidement rejetée. «Pour une partie des étudiants mobilisés, un arrêt du blocage, même temporaire, passe pour une preuve de faiblesse, explique Hugues Marchal. Ils tiennent tête aux ministres tout en ayant peur de ne pas valider leur semestre.» 

    «Au pied du mur»

    Idris fait partie du comité de mobilisation depuis le début du mouvement, le 27 janvier dernier. En deuxième année Cinéma à Paris III, l'étudiant reconnaît : «Nous sommes au pied du mur. Il faut empêcher de rentrer dedans de plein fouet. Nous voulons limiter les dommages collatéraux.» Sous ce terme, l'étudiant englobe ceux qui, parmi les étudiants étrangers, «doivent rendre des comptes à la préfecture». Mais aussi tous ceux pour qui la non tenue des examens ou la neutralisation (un semestre validé, les crédits manquants devant être récupérés durant le cursus) du semestre seraient préjudiciables. «On lèvera le blocage et on laissera les partiels avoir lieu du 25 au 30 mai», assure Idris. Avant de tempérer: «à condition que nos demandes trouvent un écho». 

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