• Analyse du mouvement par la FSE-Caen

    L’année universitaire 2008-2009 a été marquée par le plus long mouvement social de l’histoire de l’Université française (17 semaines). Néanmoins, malgré cette mobilisation, sous différentes formes et sans précédent, aucune revendication n’a été satisfaite (sauf quelques mesurettes dont certains syndicats co-gestionnaires se satisfont). Les questions principales restent en suspend.


    La FSE souhaite revenir sur ce mouvement social universitaire, son déroulement, ses revendications, ses aspects positifs mais aussi négatifs. Il nous semble important d’en faire un bilan critique, tant sur le plan national que sur le plan local, afin d’essayer d'améliorer le fond comme la forme de la prochaine lutte.


    Sans rentrer dans les détails des raisons de la colère universitaire1 qui ont provoqué la mobilisation, un certain nombre de mesures d’application, découlant de la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (LRU) et de la LOLF2, sont prises par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche au cours des années 2008-2009 : décret modifiant le statut des enseignants chercheurs, contrat doctoral unique, 900 suppressions de postes, système SYMPA (système de dotation budgétaire), ainsi que la fumeuse réforme des concours d’enseignement du Primaire et du Secondaire. Toutes ces mesures augmentent la sélection sociale et pédagogique pour les étudiants, la précarité de l’emploi pour les personnels (BIATOSS et Enseignants-chercheurs/enseignants3 –EC-E-), permettant de généraliser la logique libérale de concurrence au sein du service public d’éducation de la maternelle à l’université et imposent une vision utilitariste et purement économique de l’éducation (et donc de la société). D’ailleurs, les origines de la « crise universitaire» résidaient plus dans un raz de bol général (Pécresse 4 , 1 juin 2009, Le Monde : « Il fallait tout faire en même temps: l'autonomie, la lutte contre l'échec en licence, le plan campus, pour consolider l'université et favoriser son rapprochement avec les grandes écoles ») que par le biais d’une pensée politique critique forte.


    Plusieurs aspects sont à prendre en compte pour que l’analyse de ce mouvement universitaire historique (par sa durée) soit la plus complète possible : la répression sous ses différentes formes (policière, judicaire, pédagogique et hiérarchique), le rôle et l’influence des organisations co-gestionnaires (professionnelles et étudiantes), la forme de la mobilisation (au niveau des UFR, de l’université), les relations avec les personnels de l’université, les problèmes liés à la délégation/spécialisation de la lutte, les assemblées générales, la participation à la CNE/CNU (Coordination Nationale Etudiante / Coordination Nationale des Universités), le rôle des médias, les moyens d’actions utilisés, la nécessité d’une mobilisation inter catégorielle…

    Suite ici: http://www.unicaen.net/documents/analyseFse2008-2009.pdf 

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