• Les enseignants tout juste recrutés à la rentrée 2010 seront "accompagnés" par des professeurs expérimentés et auront des périodes de formation, précise une circulaire du ministère de l'Education fixant les "principes généraux" de leur première année d'exercice.

    Envoyée en fin de semaine dernière aux recteurs et inspecteurs d'académie, cette circulaire, dont l'AFP a obtenue copie, fait partie des textes d'application de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants qui entre en vigueur à la rentrée.

    Le texte fixe les "principes généraux" de la première année d'exercice des professeurs des écoles stagiaires et des professeurs en collèges et lycées stagiaires, tout en laissant les modalités d'application à la charge des académies ou départements en "fonction de leur spécificité".

    Tout d'abord, fait nouveau, les néotitulaires auront "une période d'intégration et d'accueil", dans "les jours qui précèdent la rentrée scolaire, au plus tard le 30 août 2010".

    Ensuite, ils auront une (ou des) classes "en pleine responsabilité". Tout au long de l'année, ils bénéficieront d'un accompagnement par un "professeur titulaire chevronné" et de formations groupées dans le temps et/ou étalées tout au long de l'année, à l'université.

    Au total, accompagnement et formation compteront pour un tiers de l'emploi du temps du stagiaire.

    Dans les écoles, le stagiaire fera classe jusqu'à la Toussaint en présence d'un enseignant "expérimenté". Après, l'accompagnement "pourra revêtir une forme plus souple". Dans le second degré, cet accompagnement sera "fort" en septembre et octobre et "plus souple par la suite: le tuteur accompagnera le stagiaire au sein et hors de la classe".

    Pour les affectations des stagiaires du premier degré, "les écoles difficiles" seront "évitées", de même que l'attribution de classe de CP ou CM2.

    De même en collèges et lycées, où seront évités "les établissements les plus difficiles". Les stagiaires devront avoir "dans toute la mesure du possible deux niveaux maximum".

    L'organisation et le contenu de la formation revient aux académies.

    La circulaire précise que dans les écoles, la "continuité du service" devra être assurée (il faudra trouver un remplaçant) "lorsque le professeur stagiaire sera" en formation.





    Source: http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20100303&key2=100302133420.ir929gb1.xml 


  • La ministre de l’Enseignement supérieur a tenu mardi sur Europe 1 à rassurer les grandes écoles, mais a réaffirmé son "volontarisme".
    "Rassurez-vous, on ne mettra pas de quotas". Le message de Valérie Pécresse, énoncé mardi sur Europe 1, s’adresse aux grandes écoles. Le 23 décembre, leur instance représentative, la Conférence des grandes écoles (CGE) avait, selon Le Monde de lundi, désapprouvé "la notion de "quotas" et [réaffirmé] que les niveaux des concours doivent être les mêmes pour tous". Dans leur viseur se trouvait clairement l’objectif de 30% d’élèves boursiers édicté par Valérie Pécresse en novembre. La ministre de l’Enseignement supérieur a donc tenté de calmer le jeu.
    Toutefois, elle ne désarme pas. "La question de l’ouverture sociale des grandes écoles mérite d’être posée", a-t-elle affirmé. "Aujourd’hui, il n’y en a pas suffisamment. Pour la ministre, la solution réside dans le contenu des concours : "il faut réfléchir à leur contenu, (…) les faire évoluer". Valérie Pécresse a ainsi évoqué l’idée de faire passer des épreuves orales "qui mesurent l’intensité, la valeur du parcours". Pui, s’adressant directement aux grandes écoles : "Soyez volontaristes. N’ayez pas peur d’essayer de changer vos méthodes de recrutement pour prendre des jeunes qui ont de la valeur."




  • INTERVIEW - La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche estime que «des tabous ont été levés», notamment concernant les liens des universités avec les entreprises.


    • La loi liberté et responsabilité des universités va fêter ses deux ans d'existence. Quel bilan en dessineriez-vous ?
    Valérie PÉCRESSE. - Le 1er janvier 2010 constituera véritablement une charnière, puisque plus de la moitié des universités françaises seront alors autonomes. On peut donc dire que l'expérience de celles qui étaient déjà passées à l'autonomie a donné envie aux autres, malgré quatre mois de conflit très rude. Par l'accompagnement, nous avons réussi le «service après-vote». Ce sont 5 milliards d'euros de crédit et 100 000 emplois qui ont ainsi été délégués aux universités. Aujourd'hui, nous pouvons tirer un premier bilan : des initiatives sont nées, des tabous ont été levés, notamment en matière de lien avec les entreprises ou avec les grandes écoles. L'autonomie libère des énergies, car les universitaires ont pu constater que les moyens suivent. Le plan campus, les capitaux du grand emprunt, tout cela n'aurait pas été possible sans des établissements autonomes.

    • Les universités peinent à communiquer sur l'insertion professionnelle. Allez-vous leur donner des outils ?
    Le 1er décembre, nous avons lancé un questionnaire national sur l'insertion professionnelle auprès de toutes les universités, de sorte que nous aurons en juin le résultat filière par filière. C'est un devoir de transparence que nous devons aux étudiants. Et cela va avec l'autonomie. Celle-ci va changer la logique des relations entre l'État et les universités ; nous allons vers une logique de contractualisation et un financement au projet. La communauté universitaire s'est d'ailleurs approprié ces nouveaux outils car elle a le sentiment que l'on peut bâtir quelque chose en s'appuyant sur les projets d'établissement et que c'est avantageux en termes de moyens.




    La suite ici: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/12/30/01016-20091230ARTFIG00289-pecresse-la-reforme-des-facs-libere-les-energies-.php 

  • L'école républicaine ne serait rien sans ses maîtres. Ce sont eux qui, chaque jour, font vivre notre idéal commun d'émancipation des individus par le savoir et d'effacement des inégalités par l'éducation. Nos maîtres et nos professeurs ont marqué nos mémoires comme ils ont imprimé leur empreinte dans notre histoire. Mais la nation doit plus à ses professeurs que sa reconnaissance. Elle a envers eux une obligation morale plus profonde encore : elle doit veiller à ce qu'ils disposent de tous les atouts pour enseigner dans les meilleures conditions.


    Or les élèves de la décennie 2010 ne sont plus les mêmes que ceux des années 1970. Notre société a changé, nos codes, nos repères et nos ambitions aussi. Car les portes du secondaire et du supérieur se sont ouvertes à des élèves qui, jusqu'ici, achevaient très jeunes leur scolarité. Au bout de ce phénomène historique, il y a une véritable démocratisation de notre école. Mais il y a aussi des conditions d'exercice du métier plus difficiles pour nos enseignants. Souvent, ils doivent donner confiance et envie à des élèves qui ne voient pas toujours l'école comme une chance.


    Les professeurs sont donc loin d'avoir la tâche facile. Nous nous devons de les y préparer : comment pouvons-nous accepter qu'un jeune enseignant à peine recruté fasse son premier cours à la rentrée sans jamais avoir bénéficié du moindre contact préalable avec une classe ? Cela n'est pas acceptable.


    C'est pourquoi la mastérisation est d'abord une chance pour les enseignants et leurs élèves. Jusqu'ici, un nouveau professeur se formait en deux ans : la première année, il préparait le concours ; la seconde, il débutait devant une classe tout en suivant en parallèle des enseignements pédagogiques. L'apprentissage disciplinaire et la formation professionnelle restaient ainsi cloisonnés. Pourtant, si elles sont bien distinctes, elles ne peuvent rester étanches : enseigner, ce n'est pas seulement savoir, c'est aussi savoir transmettre. Cela s'apprend, au contact des élèves, bien sûr, mais aussi de collègues plus expérimentés.


    La suite ici: http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/11/17/ameliorer-la-formation-des-enseignants-par-valerie-pecresse-et-luc-chatel_1268286_3232.html 

  • Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Eric Besson, a annoncé lundi la création de bourses étudiantes récompensant des jeunes ayant fait des "efforts exceptionnels d'intégration".

     
    Ce dispositif, a expliqué le ministre au cours d'une conférence de presse, concerne des jeunes issus de l'immigration qui n'étaient pas francophones au départ, et qui ont obtenu une mention bien ou très bien au bac 2009. Ils doivent avoir été inscrits dans des classes d'initiation ou d'accueil (CLIN ou CLA) où ils ont appris le français avant d'intégrer une scolarité "normale".

     
    Cette allocation "parcours de réussite professionnelle", qui concernera 200 jeunes par an est d'un montant de de 2.400 euros par personne et par an et peut être perçue pendant 3 ans. 200 nouveaux boursiers seront choisis en 2010 et 2011.

     
    Les béficiaires de cette aide s'engagent dans des études supérieures en institut universitaire de technologie (IUT), en section de techniciens supérieurs (STS) ou en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE), précise le texte signé par les ministres du budget, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de l'immigration.

     
    Cette bourse, a déclaré Eric Besson, "est le premier dispositif qui accorde une aide supplémentaire aux jeunes issus de l'immigration qui font face à des difficultés particulières d'adaptation culturelle et linguistique et qui démontrent par leurs résultats scolaires une volonté exceptionnelle d'intégration". Elle s'ajoute, a-t-il indiqué, aux bourses étudiantes déjà mises en place sur la base de critères sociaux.

     
    "En donnant plus à ceux qui ont moins, en accordant une aide supplémentaire à ceux qui partent de plus loin, nous rétablissons la véritable égalité républicaine. Le meilleur moyen de lutte contre le communautarisme est de faire en sorte que la République tienne ses promesses. En accordant une aide supplémentaire aux enfants des familles immigrées qui connaissent les plus grandes difficultés d'adaptation culturelle et linguistique et qui démontrent, par leurs résultats scolaires, leur volonté d'intégration, la République tient ses promesses", a déclaré le ministre devant un groupe de collégiens et lycéens inscrits dans les classes d'accueil du lycée Paul Valéry dans le 12ème arrondissement de Paris.




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