• Université: encore six grévistes de la faim - AFP

    Six étudiants de l'université Sud Toulon Var qui réclament toujours l'abrogation de la loi LRU sur l'autonomie des universités et la neutralisation du deuxième semestre poursuivent leur grève de la faim collective, a-t-appris aujourd'hui auprès d'eux.

    "Sur les onze que nous étions au départ, cinq ont arrêté, dont l'enseignante qui avait à s'occuper de ses enfants. Nous restons six encore mobilisés", a déclaré à l'AFP l'un des porte-parole des grévistes, Alexandre Picazo, reconnaissant cependant "des avancées dans le dialogue avec la présidence de l'université".

    "Nous avons eu une réunion de plus de deux heures avec le président Laroussi Oueslati qui a pris plusieurs engagements, parmi lesquels un délai de quinze jours entre les cours de rattrapage et le début des partiels", a indiqué Vincent Anfossi, un autre porte-parole des étudiants qui a cessé vendredi sa grève de la faim.

    Selon les porte-parole des étudiants, d'autres "avancées" porteraient "sur le contenu des examens" et "l'assurance qu'il n'y aurait pas d'examens en juillet et en août".
    En début d'après-midi, dans un communiqué, les grévistes se sont félicités de l'évolution de cette situation et ont exprimé leurs remerciements aux médecins et infirmières qui ont veillé sur leur état de santé.

    Mardi, M. Oueslati avait déclaré à l'AFP que l'université avait retrouvé "son fonctionnement normal", avec "la mise en place d'un plan de rattrapage des enseignements et des examens approuvé par les enseignants et l'annulation par mes soins de la retenue de 98 jours de grève que j'avais appliquée à onze personnes".

    Depuis quinze semaines l'université Sud Toulon-Var est le cadre de manifestations diverses. La semaine dernière, les forces de l'ordre avaient délogé sans heurts la centaine d'étudiants qui bloquaient depuis une semaine les entrées avec des barricades formées avec des pneus, des palettes en bois et du gravier.