La vie des campus en été: les salariés de L'OFUP se rebiffent - Mediapart

Comme nous le racontions hier sur ce blog, la vie des salariés de l'OFUP, chargés de refourguer des abonnements presse aux étudiants venant s'inscrire à la fac est tout sauf enviable. Le salariat étudiant est souvent synonyme de petits salaires, de contrats précaires et de conditions de travail très limites. La misère en milieu étudiant permet aux employeurs peu scrupuleux d'user et d'abuser d'une main d'oeuvre très peu syndiquée, inexpérimentée, ne sachant pas défendre ses droits et prête à la fermer pour survivre.

Les mobilisations de salariés étudiants sont rares et silencieuses médiatiquement. La jeunesse, c'est les petits boulots. Ca leur fait pas de mal de galérer un peu, ils apprennent un la vie. C'est l'antienne populaire. Mais tous ne l'entendent pas de cette oreille. Le droit à la dignité du salarié, ça vaut pour tous les âges.

Embauchés pour des contrats de 20h, rémunérés 210 euros par semaine (avec un système de commissions sur chaque abonnement vendu au delà de 210 euros de vente par semaine, que très peu dépassent), les étudiants qui bossent pour l'OFUP dépasseraient en fait largement leurs 20h de travail effectif pour atteindre souvent 40h. Et pas une seule heure supplémentaire n'est payée. Travailler plus pour rien, ou l'apprentissage de l'exploitation. Ce matin, les salariés de l’ OFUP de plusieurs Universités parisiennes ont cessé le travail. Ils se sont réunis avec des salariés des sites Universitaires de Censier (Paris 3) et Tolbiac.

 

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