• Ce qui risque de fâcher - Le Parisien

    Les enseignants savent descendre dans la rue quand ils sont mécontents. Le nouveau ministre de l’Education, Luc Chatel, veille donc à les caresser dans le sens du poil. Hier, lors de sa conférence de rentrée, il a loué leurs « compétence et dévouement ». Mais il lui faudra beaucoup d’habileté pour ménager une sensibilité poussée à vif par deux ans de réformes pas toujours bien perçues.

     
    Salaires. La revalorisation était une promesse du candidat Sarkozy mais les syndicats disent attendre encore. Hormis les heures supplémentaires payées à ceux qui assurent des stages en vacances, seule l’entrée dans le métier a été revalorisée, par une prime d’installation aux néotitulaires. Si les nouveaux profs désormais recrutés à bac + 5 seront eux aussi mieux payés, quid de leurs aînés ? « La prime octroyée aux enseignants du primaire qui font passer des évaluations participe aussi de la revalorisation », rappelle Luc Chatel, qui prévient, en évitant prudemment l’idée de « mérite » : « On va réfléchir aux critères », a-t-il avancé, sans être plus précis. 

    Formation. La crainte des syndicats, c’est que les futurs profs recrutés à bac + 5, même mieux payés, soient moins bien formés faute de stages pratiques suffisants. Pour eux, le risque est grand de voir apparaître des enseignants à deux vitesses. 

     
    Suppressions de postes. Le ministère assure qu’en moyenne il y a cette année un prof pour 11,6 élèves dans le secondaire, 1 pour 25 en maternelle et 1 pour 22 en primaire. « L’Education nationale reste le premier employeur de l’Etat », rappelle Luc Chatel. Reste que les 16 000 suppressions de postes annoncées pour l’an prochain risquent d’irriter : le boom démographique déjà perceptible en primaire (14 000 élèves en plus, et 500 profs supplémentaires) va forcément se répercuter au collège et au lycée.



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