• Derrière le grand emprunt, la privatisation de l’université - L'Humanité

    Nicolas Sarkozy a rendu public son arbitrage sur le grand emprunt, lors d’une conférence de presse. Compétitivité, rentabilité et excellence sont les maîtres mots des 35 milliards d’euros consacrés à cinq « priorités d’avenir ».

     
    Convaincu que, depuis 1974, la France a « constamment sacrifié l’investissement  », le chef de l’État a annoncé, hier, lors d’une conférence de presse à l’Élysée, qu’il voulait y remédier en retenant cinq des sept grandes « priorités d’avenir » contenues dans le rapport de la commission Juppé-Rocard. Pour ce faire, l’État empruntera 22 milliards d’euros sur les marchés et recyclera les 13 milliards d’euros prêtés aux banques. Soit un total de 35 milliards d’euros destinés à l’investissement dans plusieurs secteurs. L’enseignement supérieur et la formation se tailleront la part du lion (11 milliards), suivi par la recherche (8 milliards), l’industrie et les PME (6,5 milliards), le développement durable (5 milliards) et enfin le numérique (4,5 milliards). S’appuyant sur les calculs de la commission, Nicolas Sarkozy espère, en outre, que les 35 milliards de l’État amorceront la pompe et compte sur une participation des entreprises privées à hauteur de 25 milliards d’euros. En tout, ce sont 60 milliards d’euros qui seraient donc investis. « Des moyens jamais mobilisés  » qui, selon le président de la République, permettront à la France de « gagner le combat de la compétitivité ». « Il nous faut investir pour rattraper le retard dû à la crise », a-t-il ajouté, tout en assurant qu’il ne s’agissait pas « d’un plan de relance bis ». Crise ou pas, « il fallait mettre du carburant dans l’économie », a-t-il insisté. Au nom de la compétitivité, Nicolas Sarkozy justifie dans son plan l’entrée massive de capitaux privés dans les universités. « On ne peut pas être le seul pays au monde où l’argent privé aurait une odeur, comprenez une mauvaise odeur », s’est justifié le président, souhaitant également « que nos grandes entreprises confient aux universités des programmes de recherche ».


    La suite ici: http://www.humanite.fr/2009-12-15_Politique-_-Social-Economie_Derriere-le-grand-emprunt-la-privatisation-de 

    Tags Tags : , , , ,