• Communiqué du Collectif Vaucluse contre la répression des mouvements sociaux :

    Le 17 décembre prochain, deux étudiants et un enseignant-chercheur de l’Université d’Avignon vont comparaître «sur reconnaissance préalable de culpabilité» devant le procureur. Ils ont en effet reconnu leur participation à la lutte contre le démantèlement du service public d’enseignement supérieur et de recherche soigneusement orchestré l’année dernière par Valérie Pécresse, ministre du gouvernement Sarkozy, avec des centaines de milliers, voire des millions d’autres en France, avec des milliers d’étudiants vauclusiens.
    Les faits qui leur sont reprochés :
    — Occupation des voies SNCF le 11 mars 2009 : deux à trois cents étudiants devaient se rendre à une manifestation régionale à Marseille. Compte-tenu de la pauvreté des étudiants avignonais, les étudiants ont reçu comme une provocation le tarif «préférentiel» proposé par la SNCF : 15 euros par personne pour un aller-simple. En conséquence, une trentaine d’étudiants réussit à passer le cordon de CRS et occupa les voies pendant moins d’une heure au total. Si la direction SNCF estime avoir subi un préjudice, nous estimons pour notre part qu’il ne représente rien en regard du préjudice que subissent usagers et personnels depuis de trop longues années de privatisation rampante.
    — Occupation de la mairie d’Avignon le 1er avril 2009 : Lors d’une occupation pacifiste en vue d’obtenir un entretien avec Mme le Maire, des étudiants et personnels de l’Université sont chargés, sans sommation, par la police municipale. Quatre d’entre eux portent plainte. Parmi eux, les trois qui comparaissent ce 17 décembre ! Une belle illustration, s’il en faut, de la conception que la police se fait de la justice ! Comble de la honte policière : l’enseignant-chercheur comparaît pour avoir posé sa main ensanglantée sur le visage d’un policier municipal !
    Dans le Vaucluse, on compte encore trois plaintes pour «injures publiques» déposées contre un enseignant-chercheur syndicaliste par trois membres des instances de l’Université, ainsi qu’une plainte pour «obstruction» déposée contre une maman par une inspectrice du Département : la maman s’était simplement opposée, pacifiquement au fichage des enfants dans la fameuse «base élèves», prétendument instaurée pour «prévenir» contre la délinquance… dès la maternelle !
    Ce ne sont que quelques exemples d’une répression croissante qui se multiplie, dans le but de museler et d’anéantir toute forme de contestation à l’idéologie imposée. Chaque jour nos libertés se réduisent et l’oppression grandit.
    [...]
    Ne laissons pas sans réagir s’installer une chasse aux sorcières, mobilisons-nous contre cette dérive autoritaire et répondons par la solidarité.


    La suite ici: http://www.auboutduweb.com/poolp/index.php?post/2009/12/13/Avignon-17-decembre-:-soutien-au-proces-des-grevistes-anti-LRU 

  • Une journée d'action, de grève et de manifestation a été appelée par l'intersyndicale FSU, SNES-FSU, SNUIPP-FSU, SNUEP-FSU, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, UNEF, Fédération UNSA Education, SE UNSA, Sup Recherche UNSA, A et I UNSA, SNPTES UNSA, SI.EN UNSA, SGEN CFDT, FERC Sup CGT, CGT Educ’Action, FCPE, UNL, FIDL pour le mardi 15 décembre.

    En conséquence, les étudiants, enseignants et BIATOSS de la Sorbonne se réuniront en Assemblée Générale mardi à 13h dans l'amphithéâtre Richelieu. 

    Deux manifestations sont également prévues dans l'après-midi: à 14h30 à St Michel avec les lycéens, et à 17h à Jussieu avec toute l'Education.

    Enfin, un rassemblement se tiendra Place de la Sorbonne à partir de 18h.



    Source: comité de mobilisation

  • Le 11 décembre, le quotidien Walf Fadjri commente la journée internationale des droits de l’homme, axée sur la non-discrimination, qui s'est tenue la veille sous l'impulsion du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies. L'auteur de la dépêche relève que, pour le Haut Commissaire Navy Pillay, la discrimination frappe tout particulièrement les réfugiés et les migrants. Mais quel chercheur français pourra à l'avenir étudier de manière objective les phémonènes de société et de toute autre nature ? A la politique de démantèlement des organismes de recherche publics comme le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) ou l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et de privatisation de l'université publique, s'ajoute une politique de dirigisme gouvernemental croissant dont témoigne notamment la prolifération des « alliances » imposées au sommet. Le 11 décembre également, se référant aux actuels pseudo-débats identitaires sur la France ou sur l'Europe, le blog Notre Siècle rappelle dans son article « Jules Ferry, "républicains opportunistes", colonialisme (IV) » le lien récurrent entre les intérêts économiques et politiques des classes dominantes et les propagandes identitaires. Notre Siècle publie la fin du discours par lequel Jules Ferry a soutenu il y a plus de cent-vingt ans la loi « portant ouverture au ministère de la marine et des colonies d'un crédit extraordinaire pour les dépenses occasionnées par les événements de Madagascar ». Le contenu de ce discours met bien en évidence le rôle récurrent des manipulations identitaires.
     
    Le 11 décembre, sur le site de Sauvons la Recherche, Alain Trautmann commente l'annonce d'hier de Valérie Pécresse ordonnant la création d'une « Alliance sur l’Eau, l’Alimentation, l’Environnement et le Climat » qui doit impliquer le CNRS, l'INRA, le CEMAGREF, le BRGM et Météo-France. Alain Trautmann écrit notamment :

    « Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse sont décidés à utiliser des Alliances pour poursuivre le démantèlement de fait du CNRS, indispensable pour permettre un pilotage gouvernemental de la recherche, pour le plus grand profit des grandes entreprises. »

    Nous ne pouvons qu'être d'accord avec cette analyse. Et, de toute évidence, le problème est bien plus global.

    L'indépendance des chercheurs et des universitaires est visiblement l'une des cibles de cette opération qui, loin de favoriser la recherche sur les questions évoquées, contribuera à la scléroser en empechant l'émergence de démarches autonomes susceptibles de heurter un certain nombre d'intérêts. Une caractéristique de la politique gouvernementale des deux dernières décennies qui ne se manifeste pas uniquement par rapport aux questions climatiques.


    La suite ici: http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/12/11/jules-ferry-cnrs-universites-et-colonialisme-iii.html 

  • Motion du CA de Paris 13 présentée par les élus SNESUP et adoptée à l'unanimité le 11/12

    Le CA de Paris 13 constate que les graves inquiétudes sur l'avenir de la formation des enseignants manifestées l'année dernière par la non-transmission des maquettes n'ont toujours pas été entendues par les ministères concernés. Il juge irrecevable en l'état les propositions faites aux syndicats et aux organisations étudiantes les 13 et 16 novembre dernier, propositions qui ne tiennent compte ni des conclusions du groupe «inter-conférence universitaire », ni des différents groupes de travail, ni de l'avis de la CPU ni de celui de la CDIUFM.
    Aussi le CA de Paris 13 réitère son opposition aux décrets concernant la formation des enseignants, dont la publication empêche la conception d'un véritable dispositif de formation, et demande l'ouverture de négociations impliquant tous les acteurs concernés pour une réforme répondant aux besoins du service public d'éducation nationale.
    Le CA de Paris 13 considère qu'il est indispensable que les ministères concernés reviennent sur les schémas actuellement proposés. Il partage les inquiétudes des organisations appelant à la journée nationale de mobilisation du 15 décembre et décide d'organiser ce même jour des réunions d'information et de débat sur la réforme de la formation des enseignants, dans ce cadre, pour permettre une large participation de la communauté universitaire de Paris 13, la fin d'après-midi sera "banalisée".


    Motion votée à l'unanimité par le Conseil d'administration de l'université Sorbonne Nouvelle-Paris3
    Le 11 décembre 2009 :
     
    « Le Conseil d'administration de l'université Sorbonne Nouvelle-Paris3, ayant pris connaissance des dernières informations transmises par les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la recherche, déplore que les propositions des universitaires, telles que formulées entre autres par la Commission Filâtre, ne soient toujours pas prises en compte dans la réforme de la formation et du recrutement des enseignants.
    Le dispositif actuellement prévu est à la fois inapplicable en l'état et très défavorable à tous les étudiants, ceux qui se destinent à l'enseignement comme les autres. Le calendrier proposé pour l'année de M2 ne permet ni d'approfondir les disciplines fondamentales, ni d'initier les étudiants à la recherche, ni de les aider à aborder les aspects didactiques et pédagogiques du métier d'enseignant. Le gouvernement laisse les universités se débattre avec toutes les contradictions inhérentes à son projet. Or c'est l'ensemble des enseignements de master et de la formation universitaire à la recherche qui sont mis en danger par cette réforme.
    Le Conseil d'administration de l'université Sorbonne Nouvelle-Paris3 demande au gouvernement qu'il retire ce projet rejeté par l'immense majorité des acteurs du dossier. »

  • Après 4 jours de (ré)occupation ouverte et paisible, Wheeler Hall, à Berkeley, a été évacué par la force le matin du 11 décembre vers 5h00 heure locale. Bilan : 66 arrestations, dont 41 étudiants (certains sans papiers risquent très gros). L’administration craignait une grosse soirée organisée le soir pour fêter la fin du "Live week" et en laquelle elle voyait une menace de ne pouvoir assurer que les examens qui commencent demain (dans ce bâtiment comme dans les autres) puissent se dérouler normalement. La majorité des étudiants avait pourtant promis de quitter les lieux à temps.

    Voici quelques liens étudiants ou alternatifs :
    Le communiqué de l’administration est ici : http://www.berkeley.edu/news/media/releases/2009/12/11_wheeler.shtml

    Cette intervention policière risque bien sûr de polariser plus encore les étudiants les plus radicaux. En tout, plus de 200 étudiants ont été arrêtés à travers la Californie ces dernières semaines, au cours de protestations et occupations diverses. Le malaise parmi les enseignants sympathisants devient en conséquence de plus en plus aigu.


    Source: http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3245 




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique