Entre 100 à 200 personnes se sont rassemblées en faisant la "ronde", mardi 21 avril, devant le Conseil d'Etat à Paris pour protester contre le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs examiné par cette instance, a constaté une journaliste de l'AFP.
Enseignants-chercheurs, étudiants et chercheurs venus d'universités parisiennes, mais également de province (Tours, Reims) ont défilé sur la place du Palais Royal (1er arrondissement), devant l'entrée du Conseil d'Etat, en scandant: "Qu'est-ce qu'on veut ? Le retrait de la
LRU" [la loi sur l'autonomie des universités, dont découle le projet de décret, ndlr].
Une modification "cosmétique"
Les organisateurs, dont le collectif
Sauvons l'université, entendaient dédoubler la "ronde des obstinées" qui tourne actuellement sur la place de grève, devant l'Hôtel de ville, à l'occasion de l'examen par la plus haute juridiction administrative du projet de décret.
La première version de ce texte a été, début février, l'un des éléments déclencheurs de la fronde des enseignants-chercheurs dans les universités. Cette première version a ensuite été réécrite à la demande du Premier ministre, François Fillon.
Une modification "cosmétique, qui n'est pas suffisante", a déclaré à l'AFP Jean-Louis Fournel, porte-parole de SLU, qui a ajouté: "La logique du ministère de l'
Enseignement supérieur reste en place et nous n'en voulons pas".
"On peut espérer que le Conseil d'Etat refuse de l'entériner", a confié, dans la ronde, Delphine Cortelle, maître de conférence en sociologie à l'Université de Reims.
"NON, réécriture= copié/collé", pouvait-on lire sur une pancarte.