• Facs bloquées : l’UMP tonne - Libération

    Haro sur les bloqueurs ! Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre exige des «poursuites judiciaires» contre les personnes qui empêcheraient les étudiants de passer leurs examens. Il a vivement condamné hier la «ronde des jusqu’au-boutistes» (lire page 16), accusée de «prendre en otages» les étudiants «pour défendre des positions idéologiques».

    «C’est scandaleux, ça suffit», a tempêté le porte-parole. Téléguidés, selon lui, par l’extrême gauche, «les irresponsables qui jouent avec l’avenir de la jeunesse» doivent «rendre des comptes». Frédéric Lefebvre a appelé les enseignants-chercheurs en lutte «à se comporter comme les internes des hôpitaux qui, eux, ne prennent pas leurs patients en otages». L’offensive de l’UMP a été précédée de plusieurs déclarations qui traduisent un net durcissement de la position du gouvernement.

    Au Grand Jury RTL-le Figaro-LCI, Valérie Pécresse avait dénoncé le 26 avril l’attitude du PS, «qui ne condamne pas les violences, qui ne condamne pas les blocages universitaires, qui n’appelle pas à la reprise des cours et à la tenue des examens». Une attitude qu’elle mettait au compte de la crainte du PS d’être «débordé par le parti de Besancenot, très présent dans les universités». Dimanche, dans la même émission, Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, a parlé d’un «formidable gâchis» dans les universités bloquées où s’impose «la loi de la minorité».

    L’exécutif croit pouvoir compter sur la compréhension d’universitaires et de responsables syndicaux, y compris ceux qui ont critiqué les réformes portées par Pécresse. Après François Chérèque (CFDT), Jean-Claude Mailly (FO) a condamné le 30 avril les intrusions de l’extrême gauche dans le champ syndical. Et le président de l’université Paris-V, Axel Kahn, a qualifié hier d’«irresponsable» et «choquant» l’appel de la Coordination des universités à ne pas organiser les examens de fin d’année.


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