• La fac du Mirail rebloque en bloc - 20minutes

    Ambiance surchauffée hier matin dans l'amphi 8, où près de 2 000 étudiants

    ont revoté le blocage à une écrasante majorité. A la tribune, pendant plus de trois heures d'assemblée générale, les interventions se sont concentrées sur la question des examens et d'une éventuelle reprise des cours.

    Ludivine Labbé, présidente du syndicat étudiant Unef à Toulouse, appelle à « réfléchir à des solutions aménagées d'un contrôle des connaissances, si la validation de l'année n'est pas obtenue ». Huées immédiates dans la salle. « Ce sont des traîtres, ils retournent leur veste », s'énerve une étudiante. L'assistance bouillonne de nouveau lorsqu'un jeune homme opposé au blocage accuse les grévistes d'empêcher le déroulement des examens pour ne pas « avoir à les rater ».

    Au micro, le vice-président de l'université, Patrick Mpondo-Dicka, défend, lui, le projet de rattrapage de l'administration : « Il faut une session à la mi-juin, et une autre en septembre, c'est la seule alternative possible. »

    Une solution qui n'est pas du goût des personnels grévistes. « Tant que la loi LRU n'est pas abrogée, il n'y aura pas d'examens », rétorque Hervé, enseignant en psychologie. Juste avant de passer au vote, la tension est à son comble : des étudiants doivent séparer le vice-président de l'université et un enseignant mobilisé prêts à en venir aux mains. Le maintien des piquets de grève fait du Mirail l'un des derniers bastions de la contestation universitaire en France. La présidence a appelé hier soir à la « responsabilité de chacun », indiquant qu'« à compter du 27 mai, le report de la session de juin sera inévitable ». W


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