• La non-masterisation expliquée à la CPU : un courrier de Christine Noille-Clauzade - SLU

    Ce courrier a été envoyé par l’auteure à ses collègues de Stendhal Grenoble 3, mais aussi Grenoble 1 et 2. Comme elle le souligne, il est important de le diffuser très largement, et de l’envoyer notamment à l’ensemble des présidents d’université, membres de la CPU.

    Chers collègues,

    Le pire n’étant pas toujours sûr, mieux vaux prévenir que guérir, même si le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, etc...

    ... Vous l’aurez compris, je voudrais vous parler de la Conférence des Présidents d’Universités, la CPU, et de la dernière oeuvre de son Bureau, une lettre sur la mastérisation en date du 2 octobre 2009 et adressée aux deux ministres de l’E.N. et du M.E.S.R.
    Cette lettre est tout à la fois réjouissante, incohérente et scandaleuse  : une sorte de Montagnes Russes avec dix paragraphes en guise de dos d’âne !


    1. Réjouissante, elle l’est en ce qu’elle reconnaît, incorpore et récupère (!) tous les arguments que la communauté universitaire dans sa diversité a pu opposer au processus de la mastérisation : 
     Faire courir aux étudiants trois lièvres à la fois (formation à la recherche, préparation du concours, formation pédagogique) ? La CPU avoue : "Dans cette réforme, la concomitance de la formation et du concours et la différence fonctionnelle de l’une et de l’autre posent de très nombreux problèmes". 
     Économiser sur le dos des futurs enseignants le coût de leur formation professionnelle ? La CPU rapporte qu’elle a entendu parler d’un "discours selon lequel les seuls objectifs du M.E.N. auraient été l’économie d’une année de suppression de postes de fonctionnaires-stagiaires en 2010". 
     L’armada des reçus-collés destinés à devenir les futurs contractuels d’un service public d’enseignement mis au régime sec ? Le bureau de la CPU, droit dans ses bottes, n’en veut pas : "La CPU est fermement opposée à ce que la réforme de la formation des maîtres aboutisse à la multiplication d’étudiants ayant réussi le master mais échoué au concours, qui viendraient abonder les rangs des contractuels de l’E.N." ! 
     La recherche qui passe à l’as dans un master phagocité par la préparation au concours et la formation pédagogique ? La CPU le déclare tout net : "L’initiation à la recherche n’est pas un supplément d’âme ni une concession à ceux qui ont peur que les masters recherche pâtissent de cette réforme". 
     Des stages dont on ignore tout du financement, de la gestion et de la répartition ? La CPU ose cet avertissement aux ministres : "Il serait inconcevable que les stages deviennent une contrainte qui affaiblisse la qualité des masters ou en fragilise l’organisation".


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