• La présidente de Paris-10 Nanterre écrit à François Fillon

    «L’horizon proche est lourd de menaces»... Cette phrase inquiétante est tirée de la lettre envoyée le 23 mars par Bernadette Madeuf, la présidente de Paris-10 Nanterre au Premier ministre. Angoissée, elle supplie François Fillon de rétablir «les conditions minimales du dialogue républicain». Cette initiative montre à quel point le fossé s’est creusé, non seulement entre une part probablement majoritaire des universitaires et le gouvernement, mais aussi à l’intérieur de cette communauté, dont les positionnements des présidents d’université témoignent.

    Voici la lettre de Bernadette Madeuf :

    Monsieur le Premier Ministre,
    Que l’Université française ait besoin d’un nouvel élan est aujourd’hui une idée largement admise. Je peux vous assurer qu’elle est amplement partagée par la communauté universitaire. Depuis son installation, votre gouvernement s’emploie activement à engager des réformes cohérentes avec la logique politique qui est la vôtre. Aujourd’hui cependant, il faut me semble-t-il se rendre à l’évidence : malgré ce que Madame la Ministre et vous même dans vos propres déclarations avez présenté comme des ouvertures, ces réformes sont quasi unanimement rejetées. Les tensions s’exacerbent, chacun peut le constater. Je tiens, en tant que présidente d’université, à vous faire part des très vives inquiétudes qui sont les miennes.

    La suite ici: http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/la-prsidente-de.html


    Tags Tags : , , , ,