• Le CNRS aura vécu 70 ans - Courrier International

    Le 25 juin, réfugié en territoire étranger, le Conseil d'Administration du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) français a adopté par 15 voix contre 6 le projet de contrat d'objectifs avec l'Etat rejeté par les personnels et qui équivaut à une mise à mort de l'établissement. Trois jours après le discours de Nicolas Sarkozy devant le Parlement réuni en Congrès, ce passage en force témoigne de la réalité de la politique du nouveau gouvernement. L'événement peut choquer d'autant plus, qu'il ne semble pas que l'actuel gouvernement des Etats-Unis pratique à l'égard de sa recherche fédérale une politique analogue à celle appliquée en France par Valérie Pécresse contre le CNRS, l'INSERM, l'INRA, l'INRIA et l'ensemble des organismes publics de recherche. A qui profitera le démantèlement de la recherche publique française ?

     

    Le communiqué du CNRS ne fournit aucune réponse aux critiques émises par les personnels à l'égard de ce contrat d'objectifs. Un épisode de l'histoire scientifique de la France semble bien se fermer, avec des conséquences qui s'annoncent très lourdes.

    Wikipédia rappelle :

    « Le Centre national de la recherche scientifique, plus connu sous le sigle CNRS, est le plus grand organisme public français de recherche scientifique. Classé comme établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST), il est placé sous la tutelle administrative du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

    Fondé par le décret-loi du 19 octobre 1939, afin de « coordonner l’activité des laboratoires en vue de tirer un rendement plus élevé de la recherche scientifique ». Le CNRS fut réorganisé après la Seconde Guerre mondiale et s'orienta alors nettement vers la recherche fondamentale.

    En 2007, il employait environ 30 000 personnes : 26 100 permanents (11 700 chercheurs et 14 400 ingénieurs, techniciens et administratifs, ainsi que 4000 contractuels). Son budget annuel est d'environ 3 milliards d'euros dont 500 millions de ressources propres. Le CNRS exerce son activité dans tous les domaines de la connaissance à travers 1260 unités de recherche et de service dont la plupart sont gérées avec d'autres structures (universités, autres EPST, grandes écoles, industries...) pour quatre ans sous la forme administrative d'« unités mixtes de recherche ».

    (...)

    Le CNRS est né le 19 octobre 1939, de la fusion entre une agence de moyen, la Caisse nationale de la recherche scientifique et un grand institut de laboratoires et de chercheurs, le Centre national de la recherche scientifique appliquée.

    Cette fusion a été préparée par Jean Zay avec l'aide de ses sous-secrétaires d'État à la recherche, Irène Joliot-Curie puis Jean Perrin. Le décret organisant le CNRS est signé par le président de la République en exercice, à savoir Albert Lebrun, le président du Conseil, Édouard Daladier, le ministre de l’Éducation nationale Yvon Delbos succédant à Jean Zay, et le ministre des FinancesPaul Reynaud.

    La suite ici: http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/06/25/le-cnrs-aura-vecu-70-ans.html 


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