• Les étudiants allemands manifestent contre le chamboulement des cursus - AFP

    Des milliers d'étudiants manifestaient mardi dans toute l'Allemagne contre les chamboulements du système universitaire et technique liés à l'harmonisation européenne des cursus, et pour réclamer de meilleures conditions d'études.

     
    "Education gratuite pour tous!", "De l'argent pour l'éducation, pas pour les banques", "Pour des têtes bien faites et non bien pleines", lisait-on sur les banderoles à Berlin, où des milliers de jeunes ont manifesté.
    Amphithéâtres occupés, sit-in et sacs de couchage... la grogne touche depuis la semaine dernière des dizaines d'établissements. Des cortèges défilaient mardi à Munich, Francfort, Heidelberg, Cologne et Hambourg.

     
    Les étudiants dénoncent une mise en place brutale du processus de Bologne qui harmonise les cursus au niveau européen sur le modèle licence-master-doctorat (LMD).

     
    Fréquenter les bancs de la faculté jusqu'à 28-29 ans a longtemps été la norme en Allemagne, où l'on pouvait concocter son cursus au rythme souhaité, avec des suspensions possibles pour maternité, expérience à l'étranger...

     
    La réforme LMD, conçue aussi pour mieux répondre aux besoins du marché du travail, a bouleversé la donne en réduisant le temps d'études et en alourdissant les emplois du temps. Désormais les trois-quarts des filières supérieures allemandes répondent au découpage LMD. Et mieux vaut boucler la licence en trois ans pour augmenter ses chances d'intégrer ensuite un master, où les places sont chères.

     
    "Je viens de commencer mon premier semestre à l'Université Humboldt et nous sommes très stressés. On n'a plus le temps de réfléchir et d'assimiler. Tout ce que je veux, c'est simplement des études avec de la place pour la réflexion", a expliqué à l'AFP Christina Stark, 35 ans.

     
    Ancienne artiste en reconversion professionnelle, elle étudie la linguistique et la philosophie. Comme beaucoup, elle juge les nouveaux programmes licence-master trop lourds et incompatibles avec une activité parallèle, alors qu'un tiers des étudiants travaillent pour financer leurs études.

     
    Achim Gerhardt, ethnologue en herbe âgé de 22 ans, s'inquiète d'une "machine éducative qui transforme les étudiants en produits de consommation" non créatifs.


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