Des parents riches pour tous" : la banderole est accrochée face à l'entrée de l'Audimax, le grand amphithéâtre de l'université de Vienne, devenu en six jours le foyer d'une contestation étudiante contre la dégradation de l'enseignement public, qui gagne peu à peu d'autres villes.
Graz et Klagenfurt, dans le sud, Innsbruck et Salzbourg, à l'ouest, connaissent à leur tour l'effervescence des assemblées générales et des occupations de locaux, un mode d'action insolite dans un pays attaché au consensus.
Des milliers de jeunes devaient manifester dans la rue, mercredi 28 octobre, pour réclamer le droit à un enseignement de qualité et totalement gratuit, deux exigences que la droite démocrate-chrétienne juge contradictoires.
"En Autriche, faire grève est tout à fait anormal, pas comme en France !", sourit la blonde Katrin, l'une des dizaines de volontaires mobilisés nuit et jour pour organiser une nébuleuse sensible aux messages postés sur les sites sociaux, Facebook ou Twitter, et aux consignes données sur le site Unibrennt.at ("l'université brûle"). Pourtant, hormis des poubelles incendiées le premier soir, l'ambiance reste sage : le cri de ralliement est "étudier sans entraves".