• Pitte : «On ne travaille pas assez à l'université» - Le Figaro

    Jean-Robert Pitte, ancien président de Paris-IV-Sorbonne, géographe, est notamment l'auteur d'un pamphlet, Stop à l'arnaque du bac.

     
    LE FIGARO. - Pourquoi les classes préparatoires aux grandes écoles sont-elles autant prisées ? 
    Jean-Robert PITTE. - J'ai été longtemps assez remonté contre les prépas parce qu'elles nous piquent les meilleurs bacheliers. Mais j'ai fini par changer d'avis devant le véritable délitement de l'université française. C'est normal que les jeunes veulent y aller. Les professeurs y font leur boulot, les étudiants aussi. Tout le monde est motivé. On ne travaille pas assez à l'université même si celle-ci compte de grands professeurs. Enfin, les classes préparatoires aux grandes écoles et surtout les écoles, ensuite, fonctionnent dans l'idée de former les jeunes à trouver un job, ce qui n'est pas le cas des universités.
     
     
    Quelles sont les limites de ces structures ?  
    On ne peut pas former l'ensemble de l'élite de la France uniquement avec du bourrage de crâne. Les enseignants de classes préparatoires sont remarquables mais ne font pas de recherche… Quoi qu'on en pense, l'université offre une autonomie plus grande à l'étudiant et sollicite davantage sa curiosité, son esprit d'initiative. Si à titre individuel, les classes prépas fonctionnent bien, pour le pays, ce système est dramatique, les élèves de prépa n'ont aucun contact avec le travail fondamental de recherche des universités, contrairement aux États-Unis, à l'Allemagne, à l'Angleterre, au Japon ou à la Chine. Or, sans recherche, il n'y a pas de développement économique, culturel, artistique.


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