• L'Unef, la première organisation étudiante, veut faire "voler en éclat" la sélection à l'entrée des grandes écoles, a dit aujourd'hui sur France Info son président, Jean-Baptiste Prévost, en estimant que les objectifs gouvernementaux de taux de boursiers étaient insuffisants.

    "La sacrosainte sélection à l'entrée de ces écoles, il faut aujourd'hui la faire voler en éclat, et je pense que Valérie Pécresse doit aller plus loin que des quotas ou des objectifs chiffrés de boursiers", a-t-il déclaré. "Pour cela, il faut diversifier les épreuves" des concours de recrutement, notamment "changer les épreuves socialement discriminantes", ou encore "baisser les frais d'inscriptions", a-t-il dit.

    Mme Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, a fixé un objectif de 30% de boursiers dans les grandes écoles. Selon le président de l'Unef, il faut aussi "poser la question de la place des grandes écoles dans notre système d'enseignement supérieur, qui est un anachronisme: c'est un mode de formation des élites, à part de l'université, à part du monde de la recherche, qui est aujourd'hui totalement exceptionnel du point de vue international".


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  • Pour «Le Figaro», les ministres ont désigné la réforme la plus importante engagée depuis 2007.


    Les ministres ont voté ! Et c'est la loi sur l'autonomie des universités - votée à l'été 2007 sous le nom de loi relative aux libertés et responsabilités des universités - qu'ils ont placée en haut du podium des réformes les plus importantes réalisées depuis le début du quinquennat. La révision constitutionnelle voulue par Nicolas Sarkozy et le Grenelle de l'environnement de Jean-Louis Borloo arrivent respectivement en deuxième et troisième positions.

    Le Figaro a interrogé tous les ministres et secrétaires d'État, entre le 18 et le 23 décembre. La question était : «Quelle est, selon vous, la réforme la plus importante depuis 2007, à l'exception de celles que vous avez portées ou qu'a défendues votre éventuel ministre de tutelle ?» 27 membres du gouvernement sur 38 ont répondu.

    L'autonomie des universités arrive donc en tête. Éric Woerth (Budget), Luc Chatel (Éducation), Hervé Morin (Défense), Roselyne Bachelot (Santé) et Dominique Bussereau (Transport), entre autres, font partie des supporteurs de cette réforme dont l'objectif est de rendre les universités plus attractives au plan national et plus concurrentielles au niveau international. Cette loi «va infuser dans le tissu économique», parie Bachelot.

    Cette première place est une récompense pour Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur qui s'est heurtée à deux importants mouvements de grève : celui des étudiants à l'automne 2007 et, surtout, celui des enseignants-chercheurs pendant cinq mois, début 2009. Valérie Pécresse voit d'ailleurs dans le vote de ses collègues «une forme d'empathie». «Ce texte est un marqueur, dit-elle. Il incarne la volonté de réformer du gouvernement et sa capacité à le faire. Mais je suis surtout heureuse pour tous ceux qui, dans les universités, se sont donné du mal. Les enseignants, les chercheurs, le personnel administratif, les présidents d'université ne se doutent pas que l'université est aussi importante pour les ministres.»

    Morano refuse de choisir
    Avec six voix, la révision constitutionnelle arrive en deuxième position. Votée aux forceps en juillet 2008, elle apporte des modifications substantielles au fonctionnement des institutions. De Patrick Devedjian (Relance) à Fadela Amara (Politique de la ville) en passant par Valérie Létard (Technologies vertes) et Jean-Marie Bockel (Justice), beaucoup saluent les pouvoirs renforcés du Parlement. «J'y crois», lâche Devedjian. Le secrétaire d'État à la Coopération, Alain Joyandet, se félicite pour sa part de «la limitation à deux du nombre de mandat présidentiel». Quant à Alain Marleix (Collectivités locales), c'est à la quasi-totalité de la révision qu'il adhère : «Les nouveaux droits du Parlement mais aussi le plafonnement du nombre de parlementaires, la possibilité pour le président de la République de s'exprimer devant le Parlement et la représentation des Français de l'Étranger.»



    la suite ici: http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/04/01002-20100104ARTFIG00592-les-ministres-plebiscitent-la-reforme-des-universites-.php 

  • La  colère gronde dans les grandes écoles. Dans un texte rédigé par l'instance qui les représente, la Conférence des grandes écoles (CGE), diffusé le 23 décembre, elles disent ce qu'elles ont sur le coeur : elles craignent que si l'Etat leur impose à chacune un quota de 30 % de boursiers, le niveau baisse. La CGE indique très clairement qu'elle "désapprouve la notion de "quotas" et réaffirme que les niveaux des concours doivent être les mêmes pour tous".

    Certes, reconnaît-elle, "la démocratisation de l'enseignement supérieur est une exigence d'équité citoyenne", mais cela doit se faire à travers "des soutiens individualisés (...) apportés aux candidats issus de milieux défavorisés pour les aider à réussir des épreuves qui peuvent leur sembler plus difficiles parce que leur contexte familial ne les y a pas préparés".

    Une position ancienne adoptée après la signature par Sciences Po Paris - qui ne fait pas partie de la CGE -, en 2001, de ses premières "conventions ZEP" destinées à "recruter", grâce à une voie d'accès spécifique, parmi les meilleurs élèves des quartiers défavorisés. Les grandes écoles, elles, préfèrent aider les jeunes de milieu modeste à préparer les concours ordinaires. En 2003, l'Essec lançait un programme de tutorat et d'ouverture culturelle appelé "une prépa, une grande école, pourquoi pas moi ?", qui, depuis, a essaimé. Ces dispositifs sont aujourd'hui labellisés "cordées de la réussite" par l'Etat.


    La suite ici: http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/04/les-grandes-ecoles-opposees-aux-quotas-de-boursiers_1287198_3224.html 

  • Dans une économie de la connaissance pilotée par la rentabilité immédiate, les sciences humaines et sociales (SHS) s'estiment mal-aimées. Alors que commencent ce mois-ci les inscriptions des lycéens dans l'enseignement supérieur, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et président de l'Association internationale de sociologie, Michel Wieviorka, analyse la place qu'occupent dans le paysage universitaire ces disciplines qui ont été très en pointe dans le mouvement d'opposition aux réformes universitaires du printemps 2009, et qui ont, à ses yeux, leur "utilité".
     
     
    • Le passage de l'histoire-géographie au statut de matière facultative en terminale S est-il, à vos yeux, un signe du déclassement des humanités ?

     

    Le ministre de l'éducation pensait avoir pris toutes les garanties avant de faire ce choix. Apparemment, il s'est trompé. Cela va-t-il s'arrêter à l'histoire ? Le problème de la place relative des disciplines est posé sur un mode dramatique. La pétition des historiens a attiré l'attention sur ces enjeux, c'est bien, mais elle les a radicalisés, manquant de nuance.
    Les passions s'emballent, car en France, l'histoire est avant tout un récit national qui se sent menacé. Elle est au coeur de cette identité nationale qu'Eric Besson a jugé bon de mettre en débat, avec les résultats calamiteux que l'on observe. Quand le pouvoir ne met pas en scène une vision héroïque de l'Histoire, à fort tropisme nationaliste et néocolonialiste, il fait flotter un parfum populiste, anti-intellectualiste qui n'arrange pas les choses. Si l'on doit ouvrir un débat sur l'histoire, alors, parlons de son contenu, des changements dans ses conceptions, de sa place dans la société, de sa signification pour la nation, et pas seulement du nombre d'heures qui lui sont consacrées ici ou là.



    la suite ici: http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/02/michel-wieviorka-la-societe-attend-des-individus-qui-savent-reflechir_1286720_3224.html 

  • Au 1er janvier, 33 nouvelles universités passent à l'autonomie. Sur les 83 universités françaises, elles sont maintenant 51 à avoir opté pour ce mode de gestion prévu par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) d'août 2007.

    Le passage aux responsabilités et compétences élargies (RCE) autorise les établissements à gérer leur masse salariale aussi bien que leurs ressources humaines. Une révolution culturelle en marche depuis janvier 2009, date à laquelle une première vague d'établissements s'est lancée, rejointe aujourd'hui par 33 nouvelles venues.

    Concrètement, les 51 universités autonomes gèrent une masse salariale de 5,3 milliards d'euros et près de 100 000 emplois. "Le vrai changement, c'est que nos établissements ont appris à gérer, puisque ce transfert de compétences a triplé nos budgets", commente Lionel Collet, le président de la Conférence des présidents d'universités.

    Plutôt que de négocier leurs postes avec le ministère, ils peuvent recruter eux-mêmes. La commission de spécialistes, qui se réunissait à dates fixes, a donc laissé place à un comité de sélection qui offre bien plus de souplesse.

    De même, les rémunérations à offrir aux enseignants peuvent sortir du carcan de la traditionnelle grille des salaires. "Ce qui permet déjà à certains d'aller chercher des enseignants très pointus à l'étranger, se réjouit Lionel Collet. Même si tout ne change pas en un jour." Ou d'améliorer le quotidien des personnels.



    La suite ici: http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/01/en-un-an-plus-de-la-moitie-des-universites-sont-passees-a-l-autonomie_1286534_3224.html 




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