• Source: Fabula



    Dernières « victimes » de la politique du Ministère, la formation des stagiaires, les stagiaires lauréats des concours eux-mêmes, et les élèves. On se souvient que le ministère avait imposé, contre l'avis de tous, d'augmenter de 8 à 12 h la durée hebdomadaire du service en responsabilité des stagiaires du 2nd degré reçus à un concours de recrutement (Capes, agrégation, Caplp, professeurs d'EPS). Décision déjà particulièrement grave car elle amputait très lourdement la formation pédagogique des stagiaires.
    Mais qui ne lui suffisait pas pour atteindre les 3000 et quelques suppressions de postes décidées au budget.


    Lors du dernier CTPA, le rectorat de Montpellier a présenté le dispositif qu'il a retenu dans notre académie pour appliquer la dernière « invention » du ministère : les stages « massés », celui-ci laissant le soin à chaque rectorat de l'appliquer techniquement sur le terrain.
    La très grande majorité des académies (toutes ?) adoptent des dispositifs comparables.


    A la rentrée, les stagiaires reçus aux concours de recrutement du 2nd degré seront affectés sur un poste « normal » (de 18h) « pas trop éloigné » d'un des 3 sites IUFM, qui serait pris sur l'ensemble des postes disponibles pour le mouvement intra-académique (rappelons que les stagiaires étaient, jusqu'ici, affectés sur des supports de 8h créés spécifiquement pour eux).
    Jusqu'à la Toussaint, les stagiaires seront en responsabilité dans leurs classes, pour un service de 18h, en présence de leur tuteur.
    Durant ces 6 semaines, le tuteur sera remplacé dans ses propres classes, par un TZR s'il reste des TZR disponibles, ou par un contractuel.
    De la Toussaint au mois de février, chaque stagiaire assurera seul son service de 18h.
    En février, il suivra une formation pédagogique de 5 ou 6 semaines (Iufm, université … ? Le rectorat lancera un appel d'offre pour choisir « l'opérateur » chargé d'assurer cette formation).
    Il sera alors remplacé dans ses classes par … un étudiant en M2, admissible au concours de recrutement et volontaire dans le cadre des stages « 108 heures ».
    Puis, jusqu'à la fin de l'année, le stagiaire assurera seul son service de 18h dans ses classes.
    Enfin pour étoffer un dispositif dont il semble mesurer la légèreté pédagogique, le rectorat va demander aux établissements de prévoir une journée « sans cours » dans l'emploi du temps des stagiaires - qui reste de 18h - afin qu'ils puissent suivre ce jour-là des formations pédagogiques.

    Incroyable … mais vrai ! A quelques aménagements éventuels près, c'est bien là le dispositif retenu pour « former » les futurs professeurs !



    La suite ici: http://www.fabula.org/actualites/article35299.php 

  • Le deuxième problème concerne la qualité des formations. Il conduit à s'interroger sur la valeur effective de ce que, conformément aux idées communes, nous avons présenté jusqu'à présent comme "ce qui marche". Car, même pour la fraction effectivement d'excellence du système sélectif (les classes prépas des grands lycées et les grandes écoles historiques), ce postulat mérite d'être discuté. Le dispositif conduit en effet à organiser la formation des élites françaises en deux temps : un premier temps de "bachotage" intensif (la prépa), suivi d'un temps de formation souvent assez peu structuré (le temps passé dans l'école) assorti d'une "professionnalisation", qui relève fréquemment plutôt d'une activation de réseaux.


    Mais, surtout, il ne faut pas oublier qu'à côté des très "grandes écoles", qui disposent d'un corps enseignant de bonne qualité, il en est beaucoup de moins grandes où les enseignants sont moins bien formés que ceux des universités. Enfin, le système des grandes ou moyennes écoles n'est que faiblement ou marginalement orienté vers la recherche qui reste pourtant notre principal et peut être unique atout d'avenir.


    En troisième lieu, ce renforcement du dualisme de l'enseignement supérieur n'est pas viable, financièrement parlant, même en optant pour une privatisation croissante de l'enseignement supérieur. La plupart des établissements d'enseignement supérieur non universitaires, et en particulier ceux du secteur privé, actuellement en croissance, ne peuvent pas financer un personnel permanent d'enseignants-chercheurs à la mesure de leurs effectifs d'étudiants et doivent massivement recourir à des vacations, ce qui consiste, de fait, à emprunter leur personnel à l'extérieur, et notamment à l'université (doctorants ou personnel statutaire cherchant un complément de revenu).



    La suite ici: http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/01/18/sortir-de-la-crise-universitaire_1293196_3232_1.html 



  • Le Gouvernement persiste à attaquer l’enseignement supérieur et la
    recherche, l’ensemble de la Fonction publique et des services publics.
    Ainsi, cette politique conduit à supprimer plus de 100 000 emplois dans la
    fonction publique d’Etat depuis 2007, dont 30 000 annoncés pour cette
    année (16 000 dans l’Education Nationale).

    L’Enseignement Supérieur et la Recherche sont frappés de plein fouet par
    des réformes (Pacte Recherche, loi LRU…) et des restructurations aux
    conséquences désastreuses sur l’emploi, les conditions de travail des
    personnels, d’études des étudiants et sur la qualité du service public
    rendu à la population :

    - augmentation de la précarité, - modifications des statuts des personnels
    de l’enseignement supérieur risquant de fragiliser le lien enseignement -
    recherche,

    - individualisation des rémunérations et mise en concurrence de tous
    personnels par le recours systématique aux primes au « mérite » et à la «
    performance »,

    - réforme de la formation des enseignants de premier et second degré
    mettant en cause la qualité de la formation des futurs enseignants et des
    jeunes,

    - modification du rôle et de la gestion des organismes, ainsi que
    multiplication des regroupements de type Alliances pour la recherche…

    Le budget de l’enseignement supérieur et l’absence de créations d’emplois
    ne permettent pas d’améliorer les conditions d’études et l’environnement
    social des étudiants. De plus, les hôpitaux publics, dont les CHU, sont
    asphyxiés par la pénurie gravissime d’emplois et la recherche de
    rentabilité.

    Malgré l’opposition large de la communauté universitaire à l’actuelle
    réforme de la formation et du recrutement des enseignants, le gouvernement
    poursuit sa mise en œuvre en adressant aux établissements une circulaire
    de « cadrage » (rejetée en CNESER par 35 voix Contre, 3 pour) et en
    publiant les arrêtés d’organisation des concours. Les organisations
    signataires considèrent que, dans l’état actuel, cette réforme est
    inapplicable et ne doit pas être appliquée. Elles exigent la remise à plat
    de la réforme. Cela implique le retrait des décrets concernant la
    formation des enseignants et des textes d’application déjà publiés et
    l’ouverture indispensable de réelles négociations. Elles revendiquent une
    réforme qui réponde aux besoins du système éducatif et permette une
    véritable amélioration de la formation des futurs enseignants.

    Pour répondre à l’urgence de la situation sociale du pays, le rôle de
    l’enseignement supérieur et de la recherche, celui de la fonction publique
    et des services publics n’ont jamais été aussi importants.

    Les personnels et les étudiants se mobilisent depuis plus de deux ans
    contre cette politique du gouvernement. Ils l’ont contraint à renoncer aux
    suppressions d’emplois dans l’enseignement supérieur et la recherche en
    2010. Les organisations signataires appellent dès maintenant les
    personnels et les étudiants à débattre dans les établissements et à agir
    en convergence avec l’ensemble des services publics. Ce temps fort
    s’inscrit dans l’ensemble des mobilisations pour la défense des services
    publics et de leurs agents.

    le 21 janvier 2010 : actions, manifestations, grèves. POUR

    - créer les emplois nécessaires et donner aux services publics les moyens
    de répondre aux besoins croissants de la population sur l’ensemble du
    territoire ; revenir sur les suppressions d’emplois inscrites au budget
    2010, pourvoir aux remplacements des départs en retraite et mettre en
    œuvre des mesures pour combattre la précarité,

    - augmenter le budget consacré à l’aide sociale et au logement des étudiants,

    - obtenir la progression du pouvoir d’achat de tous les personnels.


    FSU (SNESUP – SNCS – SNASUB – SNEP – SNETAP)
    CGT (SNTRS – FERC Sup – CGT INRA)
    UNSA (Sup’Recherche – SNPTES – A&I)
    SGEN-CFDT Recherche EPST
    SOLIDAIRES (Sud Recherche EPST – Sud Education – Sud Etudiant)
    CFTC Recherche
    UNEF
    SLR
    SLU


  • Source: Fabula


    [Dossier Education is not for sale - Bildungsstreik]
    Le siège bavarois du parti "libéral" allemand FPD (Freie Demokratische Partei) occupé à l'issue d'une manifestation étudiante à Munich le 13 janvier 2010. Les occupants sont des étudiants autrichiens et allemands.
    FDP Zentrale in München von deutschen und österreichischen Studierenden besetzt!
    Laut ersten Informationen haben heute im Anschluss an die gemeinsame Großdemo in München StudentInnen Räumlichkeiten der Landesgeschäftsstelle der bayerischen FDP besetzt. Der Protest richtet sich gegen die derzeitige Bildungspolitik und die in Deutschland stattgefundenen polizeilichen Räumungen. Unter den BesetzerInnen der FDP Zentrale befinden sich auch aus Österreich angereiste Studierende um den Bildungsprotest in Deutschland zu unterstützen.
    Räumungen sind kein Ersatz für das Finden politischer Lösungen!



    Url de référence : 
    http://unsereuni.at/?p=13347 



  • Annoncée à l’été 2009, la contractualisation entre l’Etat et l’enseignement supérieur privé devrait se concrétiser en 2010. Près d’une soixantaine d’écoles sont potentiellement concernées parmi lesquelles les prestigieuses ESSEC, EDHEC, des écoles d’ingénieurs ou les instituts catholiques.
    50 ans après la loi Debré pour l'enseignement scolaire (voir le billet de Claude Lelièvre sur son bilan), le processus de contractualisation est enclenché dans le supérieur privé. Après avoir proposé à 58 établissements supérieurs privés de s’engager dans cette voie le 20 juillet 2009, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche procède actuellement à l’examen des dossiers adressés par les écoles volontaires (voir encadré ci-dessous). Celles-ci devaient rédiger un rapport d’auto-évaluation comprenant les objectifs que chaque établissement prévoit d’atteindre en contrepartie de financements appropriés.


    • Le privé promet plus de recherche...


    « Jusqu’à présent, les subventions octroyées aux établissements privés étaient aléatoires et attribuées au coup par coup », rappelle Jean-Pierre Gallet, président de l’Union des grandes écoles indépendantes (UGEI) et directeur de l’Itech Lyon. La possibilité de signer des contrats quadriennaux avec l’Etat, à l’instar des universités, permettrait à ces établissements d’avoir les coudées franches pour engager des investissements plus ambitieux, notamment en matière de recherche.
    « Nos personnels passent actuellement plus de temps à enseigner qu’à chercher, regrette Jean-Pierre Gallet. Nous voulons leur donner l’occasion de publier leurs travaux dans des revues scientifiques renommées ». Même priorité au sein de l’Union des établissements d’enseignement supérieur catholique (Udesca). « Malgré une productivité individuelle importante, notre force de frappe en matière de recherche est insuffisante pour être visible en tant qu’établissement », remarque Vincent Goubier, délégué général de l’Udesca et doyen de la faculté des sciences à la « Catho » de Lyon.


    • ...et plus d’ouverture sociale


    Parmi les objectifs visés par le ministère à travers la contractualisation : une plus grande ouverture sociale des établissements. « Nous espérons baisser nos frais de scolarité et/ou accroître les aides financières dans les formations les plus coûteuses », assure ainsi Vincent Goubier. Pour Jean-Pierre Gallet, réduire les frais d’inscription permettrait d’attirer d’avantage d’étudiants étrangers pour de longs séjours, afin de se renforcer à l’international. « Nous pourrions également continuer à améliorer l’encadrement des étudiants pour nous rapprocher des standards internationaux », ajoute le représentant de l’Udesca.


    • Des indicateurs d’évaluation à définir


    Le comité consultatif pour l’enseignement supérieur privé (CCSEP) planche, au sein du ministère, sur les modalités concrètes de cette contractualisation. Les premières signatures de contrats ne sont pas prévues avant la fin du premier semestre 2010. Plusieurs points restent encore à éclaircir comme le montant et le versement des subventions ainsi que l’évaluation des établissements signataires par l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES). 



    la suite ici: http://www.educpros.fr/detail-article/h/1756f8eca7/a/enseignement-superieur-prive-la-contractualisation-est-en-marche.html