• Sciences-Po: un «new management» version «management de la peur» - Mediapart

    Septembre 2009. La fameuse bibliothèque de Sciences-Po, au 27 de la rue Saint-Guillaume, est fermée pour travaux. Dans un an, les rayonnages devraient courir sur cinq étages, ouverts au Wifi et égayés d'un plancher de verre. Ce n'est pas le seul changement qui attend les documentalistes : une partie de leur rémunération devra prendre en compte la satisfaction des usagers.

     
     
    « C'est une question plus importante qu'auparavant », explique François Cavalier, le directeur de la bibliothèque. Un accord sur l'intéressement des salariés tout juste bouclé comprend un barème à plusieurs variables, parmi lesquelles le niveau de contentement des lecteurs par rapport aux autres bibliothèques qu'ils fréquentent. Ce n'est qu'un indicateur parmi plusieurs dizaines, il est collectif et solidaire. Chacun recevra le même intéressement à la satisfaction. Chaque année, une enquête sera menée pour suivre ces indicateurs. A terme, tous les salariés de Sciences-Po en contact avec le public bénéficieront du même type d'accord.


     
    Pour Richard Descoings, ce lien entre évaluation et rémunération doit garantir la qualité des services fournis par Sciences-Po à ses étudiants:
     
     
    Sciences-Po s'est rendu compte que les étudiants anglo-saxons étaient les plus insatisfaits de la bibliothèque, pourtant l'une des plus belles collections de sciences humaines et sociales européennes. L'école accueille désormais 42% d'étudiants étrangers. Manque de places en salles de lecture, horaires d'ouverture insuffisants... En poste depuis un an et demi, François Cavalier a fait appel au cabinet de conseil ASC conseil formation, spécialisé en « assistance à la conduite du changement ». En 18 mois, une dizaine de séminaires ont eu lieu.

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