• Universités : Pécresse ne veut pas «de diplômes bradés» - Le Parisien

    «Pas de diplômes bradés ou de diplômes sans rattrapage». Mardi devant l'Assemblée nationale, Valérie Pécresse s'est montrée intransigeante. «J'ai une responsabilité vis-à-vis de l'image de l'université française et de la qualité des diplômes nationaux», a asséné la ministre de l'Enseignement supérieur. Je le dis solennellement, nous serons intransigeants: pas de diplômes bradés, pas de diplômes sans rattrapage».

    Elle a également appelé à la reprise des cours dans les facultés qui sont encore en grève, affirmant que «de plus en plus d'enseignants-chercheurs et une très grande majorité d'étudiants veulent que les cours reprennent, et il faut absolument qu'ils reprennent». «Les motifs politiques ne doivent pas l'emporter dans certaines universités sur les motifs universitaires», a-t-elle affirmé.

    La ministre avait estimé, dans un entretien au Journal du Dimanche, que si étudiants et professeurs rattrapent les cours «dès maintenant», «on pourra passer les examens avant l'été».

    «Une trentaine d'universités ont d'ores et déjà démarré les rattrapages», avait assuré Mme Pécresse, qui refusait «de (se) projeter dans le scénario du pire», à savoir l'impossibilité de passer les examens avant l'été.

    Paris IV évoque une «neutralisation» du deuxième semestre

    A la pointe de la contestation, Paris-IV Sorbonne où la grève a été reconduite à une large majorité par les étudiants et les enseignants-chercheurs pourrait choisir en «dernier recours» de neutraliser le deuxième semestre. Il compterait alors "pour du beurre", les étudiants de licence par exemple seraient «jugés sur cinq semestres au lieu de six». Les conseils centraux de l'université feront toutefois «le maximum» pour organiser les examens du deuxième semestre «avant le mois de juillet».

    «Une telle mesure serait soumise à la validation des autorités de tutelle. En cas de refus de celles-ci, l'université se trouverait dans une situation très grave dont seul le gouvernement porterait la responsabilité», ont-ils conclu à ce sujet.

    Ces dispositions ne concernent pas les étudiants étrangers Erasmus ni les étudiants étrangers relevant de conventions internationales.

    Le président de Paris IV Georges Molinié est lui aussi opposé aux réformes dans l'enseignement. Les conseils centraux de l'université ont d'ailleurs estimé que «le mouvement» en cours devait «se poursuivre et s'amplifier», tout en demandant «la levée des blocages».


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