Le Gouvernement persiste à attaquer l’enseignement supérieur et la
recherche, l’ensemble de la Fonction publique et des services publics.
Ainsi, cette politique conduit à supprimer plus de 100 000 emplois dans la
fonction publique d’Etat depuis 2007, dont 30 000 annoncés pour cette
année (16 000 dans l’Education Nationale).
L’Enseignement Supérieur et la Recherche sont frappés de plein fouet par
des réformes (Pacte Recherche, loi LRU…) et des restructurations aux
conséquences désastreuses sur l’emploi, les conditions de travail des
personnels, d’études des étudiants et sur la qualité du service public
rendu à la population :
- augmentation de la précarité, - modifications des statuts des personnels
de l’enseignement supérieur risquant de fragiliser le lien enseignement -
recherche,
- individualisation des rémunérations et mise en concurrence de tous
personnels par le recours systématique aux primes au « mérite » et à la «
performance »,
- réforme de la formation des enseignants de premier et second degré
mettant en cause la qualité de la formation des futurs enseignants et des
jeunes,
- modification du rôle et de la gestion des organismes, ainsi que
multiplication des regroupements de type Alliances pour la recherche…
Le budget de l’enseignement supérieur et l’absence de créations d’emplois
ne permettent pas d’améliorer les conditions d’études et l’environnement
social des étudiants. De plus, les hôpitaux publics, dont les CHU, sont
asphyxiés par la pénurie gravissime d’emplois et la recherche de
rentabilité.
Malgré l’opposition large de la communauté universitaire à l’actuelle
réforme de la formation et du recrutement des enseignants, le gouvernement
poursuit sa mise en œuvre en adressant aux établissements une circulaire
de « cadrage » (rejetée en CNESER par 35 voix Contre, 3 pour) et en
publiant les arrêtés d’organisation des concours. Les organisations
signataires considèrent que, dans l’état actuel, cette réforme est
inapplicable et ne doit pas être appliquée. Elles exigent la remise à plat
de la réforme. Cela implique le retrait des décrets concernant la
formation des enseignants et des textes d’application déjà publiés et
l’ouverture indispensable de réelles négociations. Elles revendiquent une
réforme qui réponde aux besoins du système éducatif et permette une
véritable amélioration de la formation des futurs enseignants.
Pour répondre à l’urgence de la situation sociale du pays, le rôle de
l’enseignement supérieur et de la recherche, celui de la fonction publique
et des services publics n’ont jamais été aussi importants.
Les personnels et les étudiants se mobilisent depuis plus de deux ans
contre cette politique du gouvernement. Ils l’ont contraint à renoncer aux
suppressions d’emplois dans l’enseignement supérieur et la recherche en
2010. Les organisations signataires appellent dès maintenant les
personnels et les étudiants à débattre dans les établissements et à agir
en convergence avec l’ensemble des services publics. Ce temps fort
s’inscrit dans l’ensemble des mobilisations pour la défense des services
publics et de leurs agents.
le 21 janvier 2010 : actions, manifestations, grèves. POUR
- créer les emplois nécessaires et donner aux services publics les moyens
de répondre aux besoins croissants de la population sur l’ensemble du
territoire ; revenir sur les suppressions d’emplois inscrites au budget
2010, pourvoir aux remplacements des départs en retraite et mettre en
œuvre des mesures pour combattre la précarité,
- augmenter le budget consacré à l’aide sociale et au logement des étudiants,
- obtenir la progression du pouvoir d’achat de tous les personnels.
FSU (SNESUP – SNCS – SNASUB – SNEP – SNETAP)
CGT (SNTRS – FERC Sup – CGT INRA)
UNSA (Sup’Recherche – SNPTES – A&I)
SGEN-CFDT Recherche EPST
SOLIDAIRES (Sud Recherche EPST – Sud Education – Sud Etudiant)
CFTC Recherche
UNEF
SLR
SLU