L'agenda de la grève à la Sorbonne : conférences, actions, évènements
Tout a débuté en avril 2008 : confronté à un mouvement lycéen qui s'en prend aux réductions de postes d'enseignants, le ministre évoque l'idée d'une réforme. Elle pourrait, assure M. Darcos, être soutenue par les mêmes lycéens qui le contestent dans la rue. Début mai, le projet prend forme : un lycée "modulaire", au fonctionnement proche d'une logique universitaire, avec une part importante d'enseignements optionnels, un temps pour l'accompagnement individuel et une division de l'année en semestres. En juillet, un document contenant 16 "points de convergence" est signé par les protagonistes du dossier, dont le SNES-FSU, principal syndicat dans le secondaire.
Quelques semaines plus tard, rien ne va plus. La question des suppressions d'emplois compromet le projet : les contestataires attribuent à la réforme la seule volonté de faire des économies. La crainte d'une possible "suppression" de plusieurs disciplines parmi les enseignements obligatoires se répand. La fronde gagne dès septembre. En novembre, la reprise du mouvement lycéen plonge le gouvernement dans une inquiétude que vient aiguiser la révolte de la jeunesse en Grèce.