La communauté d'agglomération des Hauts-de-Bièvre a voté la destruction d'un tiers de la cité U de Jean Zay d'Antony, invoquant sa nécéssaire réhabilitation. Les associations étudiantes craignent une opération immobilière camouflée.
Sera-t-il encore plus difficile de se loger pour les étudiants d'Ile-de-France ? Un cri d'alarme est poussé par plusieurs collectifs alors que la communauté d'agglomération des Hauts-de-Bièvre (92), propriétaire de la cité U Jean Zay d'Antony, a adopté un projet de restructuration de la résidence. A terme, en 2013, plus de 800 chambres de la cité U seront détruites, les autres devant être réhabilitées.
«Ils ont vidé le bâtiment C en juillet. Ce n'était que la première étape, ils s'attaquent maintenant au reste de la résidence» clame Kamel, membre du collectif Halte aux Expulsions. En juillet, près de 500 étudiants, logés dans cette cité universitaire historique du sud de Paris, apprenaient en effet subitement que leur bâtiment allait être détruit. Un nouveau protocole, adopté vendredi soir par la communauté d'agglomération, prévoit la destruction de deux autres bâtiments, comptant 271 chambres.
Démolitions de 819 logements du Crous
Construite dans les années 1950, la cité universitaire de Jean Zay rassemble à elle-seule 2100 chambres, soit 16 % du parc du logement d'Ile-de-France. Cependant, pour le Crous comme pour la communauté d'agglomération, la plupart des bâtiments sont insalubres. Une centaine de chambres sont d'ailleurs condamnées, trop vétustes pour être habitées. «Il ne s'agit ici que de détruire quelques bâtiments pour mieux rénover les autres», se défend Alain Cordina, directeur adjoint du Crous de Versailles.