La Conférence des présidents d'université a affirmé hier que leurs établissements ne souffraient pas des mouvements de l'hiver et du printemps dernier. Le nombre d'étudiants inscrits en première année est pour l'heure à la hausse.
Après avoir fait le dos rond, les universités se ressaisissent. Hier, à l'occasion de sa rentrée, la Conférence des présidents d'université (CPU) a voulu faire taire les attaques sur la dégradation du modèle universitaire français. La détérioration de l'image des facs, après les longs mois de blocage des campus lors de la fronde des étudiants et des enseignants-chercheurs ? « Nous ne voyons pas de conséquence des mouvements », a martelé Lionel Collet, le président de la CPU. Si les chiffres des universités ne sont pas encore totalement remontés, le nombre de néo-bacheliers - élèves de terminale ayant obtenu le bac et inscrits à l'université -, « est pour l'heure à la hausse », a insisté Simone Bonnafous, vice-présidente de la CPU, sur la base des statistiques de 34 universités. Une surprise, alors même que la ministre de l'Enseignement supérieur avait pointé le risque de désaffection de l'université, et anticipé, le mois dernier, une baisse de 0,5 % de ces effectifs. Cerise sur le gâteau, le nombre de bacheliers ayant obtenu des mentions « bien » ou « très bien », et qui s''nscrivent à la fac, est à la hausse. « Nous attirons davantage de très bons élèves » , s'est félicité Lionel Collet.
Selon les présidents d'université, le modèle universitaire n'est donc pas affaibli, y compris comparé aux grandes écoles. Alors que celles-ci affichent leur ouverture à la diversité - les classes préparatoires aux grandes écoles accueillent 30 % d'élèves boursiers en cette rentrée, contre 23 % l'an dernier -, la CPU a rappelé que « ce sont les universités qui permettent aujourd'hui à un maximum de jeunes d'accéder à un statut social que n'avaient pas leurs parents ». Ainsi, selon des chiffres du ministère publiés hier par la CPU, 7,4 % des étudiants inscrits en master à l'université sont des enfants d'ouvriers, contre 2,2 % au sein des écoles de commerce. « Les étudiants d'origine modeste sont plus nombreux à l'université qu'en grandes écoles »,selon la CPU.
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