Nicolas Sarkozy refuse de contraindre les grandes écoles à recruter un quota minimal d'étudiants boursiers lors de leurs concours d'entrée. "La solution n'est évidemment pas l'instauration autoritaire de quotas de boursiers à l'entrée de chaque institution", devait déclarer, lundi 11 janvier en fin de matinée, le chef de l'Etat venu sur le plateau de Saclay (Essonne) sur le campus de l'Ecole supérieure d'électricité (Supélec), présenter ses vœux au monde de l'éducation et de la recherche.
"Je n'accepterai jamais un système où certains candidats seraient reçus à un concours pour la seule raison qu'ils sont boursiers – au détriment d'autres candidats plus méritants et plus travailleurs", devait-il préciser selon le texte écrit de son discours.
Pierre Tapie, président de la conférence des grandes écoles (CGE), avait contesté, fin décembre, l'idée d'instaurer de tels quotas, invoquant le risque de baisse de niveau. Sa position avait suscité une vive polémique.
M. Sarkozy persiste dans son ambition : avoir 30% d'élèves boursiers "dans chaque grande école". Cette précision revient à exiger une diversification, y compris dans les écoles les plus élitistes qui comptent entre 10 % et 15 % d'étudiants boursiers. Pour "élargir la base sociale" de leur recrutement et "les ouvrir à de nouvelles formes de talents", il propose que l'on "diversifie les modes d'accès aux grandes écoles". Il veut "augmenter considérablement le nombre de places pour les bacheliers technologiques dans les écoles d'ingénieurs, dans le cadre d'un concours spécifique. Il faut également développer de façon significative les admissions parallèles – destinées aux étudiants non issus des classes préparatoires". Admissions parallèles et concours spécifiques existent.
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