Si les blocages ont été levés à Paris-IV, Paris-III et Paris-I, cinq autres universités sont toujours bloquées, tandis qu'une poignée d'autres discutent des modalités des examens.
Les
universités parisiennes, très perturbées par
la contestation universitaire depuis quatre mois, dont l'emblématique Paris-IV Sorbonne, ont voté mardi 19 mai dans la douleur le déblocage, pour permettre la tenue des examens. Cinq autres universités dans le pays restent bloquées.
Après une assemblée générale agité, enseignants, étudiants et personnels de Paris-IV ont voté
la reprise des cours à partir de lundi prochain et la tenue des examens dans la semaine du 22 au 26 juin, comme l'avaient décidé auparavant la direction de l'université et ses trois conseils.
"Les sujets et questions posées (lors des examens) devront porter sur les contenus des cours et travaux dirigés effectués dans des conditions normales d'enseignement", ont décidé ces conseils.
Quelques heures auparavant, l'AG de Paris-I Tolbiac avait voté le déblocage dans des termes similaires, tandis que celle de Paris-III avait entériné le déblocage mais jusqu'au 3 juin et les examens dès la semaine prochaine.
Soutien au président de Paris-IV
Ces décisions importantes, notamment à Paris-IV Sorbonne, au coeur du mouvement universitaire, dont le président Georges Molinié est lui-même un opposant aux réformes gouvernementales, ont été difficilement prises. La direction n'a accepté la session d'examens que parce que les solutions alternatives envisagées se sont "heurtées au refus de l'administration ministérielle", d'après les conseils.
Dans une motion approuvée à la quasi-unanimité, ceux-ci ont "condamné avec la plus grande fermeté les attaques indignes" dont Georges Molinié "fait l'objet depuis plusieurs jours" et qui "portent atteinte à l'institution universitaire elle-même".
Interrogé à ce sujet par l'AFP, l'entourage de la ministre Valérie Pécresse a expliqué que celle-ci avait demandé aux recteurs de "rappeler la loi et le Code de l'éducation, à savoir qu'il n'y a pas de diplômes sans examen ni rattrapage", mais aussi d'aider les universités à
organiser des cours et des examens, notamment en trouvant des locaux.
"on prive les étudiants d'avenir"
Personnels et étudiants de Paris-III ont voté la tenue des examens la semaine prochaine, mais en débloquant l'université seulement jusqu'au 3 juin et en exigeant toujours le retrait des "réformes incriminées".
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