L'agenda de la grève à la Sorbonne : conférences, actions, évènements
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Malgré l'approche des examens, et le risque de « perdre une année », le mouvement d'opposition aux réformes de l'enseignement supérieur se poursuit sans faiblir. Dans une tribune publée par le Monde, daté du 14 mai, six présidents d'universités évoquent une situation « grave » et réclamment « des gestes d'apaisement vigoureux, radicaux et clairs » au gouvernement, pour que l'année universitaire puisse être validée :
« Dans certains établissements et dans certaines filières, il n'est pas sûr que les examens puissent se tenir dans des conditions correctes, ni même simplement se tenir. »
Ce mercredi, l'université Paris Est-Marne-la-Vallée accueillait une nouvelle réunion de la Coordination nationale des universités (CNU). Environ
200 étudiants étaient réunis dans le hall du
bâtiment principal de l'université, orné de slogans
comme « Ne prenez plus l'ascenseur, prenez le pouvoir » ou « Pour une
université libre et émancipatrice ».
La tenue des examens et la validation du dernier semestre occupaient toutes les conversations. De nombreux étudiants, grévistes ou non, redoutent de perdre leur année. La semaine dernière, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, clamait en effet à l'Assemblée nationale :
François Fillon avait auparavent annoncé le report des examens dans plusieurs universités, après la tenue de cours de rattrapage. Certains étudiants présent mercredi matin à la réunion de la CNU envisagent une solution plus radicale : émarger la feuille de présence sans passer l'épreuve.« Je le dis solennellement, nous serons intransigeants : pas de diplômes bradés, pas de diplômes sans rattrapage. »