L'agenda de la grève à la Sorbonne : conférences, actions, évènements
Onze étudiants de l'université Toulon-Var ont entamé unegrève de la faim pour protester contre la réforme LRU. Vincent Ansossi, un des grévistes, nous explique son action.
Pourquoi cette grève de la faim?
Nous voulons l'abrogation de la LRU et de tous les décrets qui en découlent. Nous souhaitons aussi que seul le premier semestre compte pour le passage en année supérieure, c'est à dire la neutralisation du second semestre. Ces mouvements durent depuisquinze semaines, et à conditions exceptionnelles, il faut des mesures exceptionnelles.
Ne prenez-vous pas en "otage" d'autres étudiants qui souhaiteraient la fin du mouvement?
On ne perturbe pas grand monde à part nous-mêmes. Lors de la dernière assemblée générale, la semaine dernière, 75% des gens ont voté pour la neutralisation du semestre. On n'est pas non plus inconscient, si demain la neutralisation est votée, on sera les premiers à appeler à la reprise immédiate des cours.
Ne craignez-vous pas pour votre santé?
Si je vous disais le contraire, je vous mentirais. Mais on est suivi par la médecine préventive de l'université. Des organismes familiers de ce type d'action nous ont également donné des conseils. Cette grève de la faim, nous la mènerons jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction. Pour l'instant, tout va bien mais peut-être que dans une ou deux semaines, ça sera une autre histoire.
Joint par LEXPRESS.fr, le président de l'université de Toulon-Var, Laroussi Oueslati, fait part de son inquiétude: "Je reste très vigilant. J'ai d'ailleurs demandé aux médecins d'être attentifs et de surveiller leur état de santé. "
Laroussi Oueslati exclut, "pour le moment" tout recours à la force policière "Je suis sur un principe de prévention et de précaution, assure-t-il. Ces étudiants grévistes s'inscrivent dans une logique extrême et passionnelle. Sur un effectif de 10 000 étudiants, seulement 11 sont en grève de la faim, or, la majorité d'entre eux souhaitent avoir des diplômes de qualité."
Le président de l'université dit comprendre le mouvement des étudiants sans toutefois soutenir une action aussi radicale que la grève de la faim. Quant à trouver des solutions à la crise qui dure depuis 4 mois, celui-ci estime que ce n'est pas de son ressort: "J'ai dénoncé la loi LRU mais c'est une prérogative des parlementaires que de voter ou non en faveur de cette loi, pas la mienne".
La source ici: http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/cette-greve-de-la-faim-nous-la-menerons-jusqu-a-son-terme_761328.html