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Le gouvernement ne reviendra "jamais" sur le principe de l'autonomie des universités. Par deux fois, jeudi 14 mai, le président de la République et le premier ministre ont rappelé leur attachement à la loi relative aux responsabilités et aux libertés des universités (LRU) d'août 2007.
Pourtant, à en croire les présidents d'université qui en tirent un premier bilan, cette autonomie semble être rognée de toute part depuis sa mise en oeuvre le 1er janvier. Cinq mois après le transfert de nouvelles compétences en matière de budget et de gestion des ressources humaines à 18 universités, leurs présidents se sont émus, le 14 mai, devant Nicolas Sarkozy, de la lourdeur des contrôles administratifs.
Circulaires, injonctions, demandes de précisions, les exigences de l'administration centrale ou des rectorats s'accumulent. "Il faut systématiquement demander l'avis de l'administration avant l'ouverture de postes de titulaire, alors que nous sommes autonomes sur ces questions !", tempête Gilbert Béréziat, vice-président de l'université Paris-VI. "En clair, nous voulons des contrôles a posteriori, et non plus a priori", traduit Lionel Collet (Lyon-I), président de la Conférence des présidents d'université.
Au-delà, la loi LRU est fragilisée après la publication, le 23 avril, du nouveau décret statutaire des enseignants-chercheurs. Certes, explique Lionel Collet, "le décret représente une avancée, puisqu'il prévoit la reconnaissance d'autres activités que le seul enseignement et la recherche, et qu'il permet aux universités de moduler le service de leurs enseignants-chercheurs. En revanche, concernant la gestion des promotions, c'est le statu quo".
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