La réforme de la formation des enseignants, un des sujets centraux dans la contestation qu'a connu l'université au printemps, continue de semer la zizanie. Le projet que les cabinets des ministres Valérie Pécresse pour le supérieur et Luc Chatel pour l'enseignement scolaire, ont présenté vendredi 13 novembre comme "définitif" a été accueilli par un tollé général. Au point qu'il pourrait être amendé.
Le sujet de la formation des maîtres, dit de la masterisation, est un des cadeaux empoisonnés laissés par l'ancien ministre Xavier Darcos à son successeur. Si le principe de base est simple – élever les niveaux des enseignants en les recrutant à bac + 5 contre bac + 3 aujourd'hui – dans le détail, tout pose problème: la date des concours, leur contenu, la définition des masters suivis par ces étudiants. Parce que ces "détails" dessinent une philosophie du métier. Et que sur ce sujet deux approches se heurtent.
Il y a, d'un côté, la volonté gouvernementale d'enterrer les IUFM, de revenir à une formation disciplinaire et à un enseignant qui se définit par sa discipline. Et de l'autre, l'idée que ce métier s'apprend et que le meilleur enseignant n'est pas forcément celui qui fera les meilleures dissertations au concours.
"RÉGRESSIF ET CONSTERNANT"