L'agenda de la grève à la Sorbonne : conférences, actions, évènements
Officiellement, la plupart des universités ont réussi ou réussiront à faire passer leurs examens dans des conditions honorables. Même à Toulouse-Le Mirail, dernière université contestatrice, dont le blocage n'a été levé que mardi. C'est ce que devrait expliquer jeudi matin Valérie Pécresse devant le Sénat.
«Inquiets pour la validité des diplômes délivrés en 2009», les membres de la commission des affaires culturelles du Sénat lui ont néanmoins demandé de «venir faire le point». Ils affirment leur opposition à l'organisation de toute session «au rabais», portant sur «une partie du programme seulement, d'une durée allégée, voire se déroulant à l'extérieur des centres d'examens». L'État doit vérifier s'il peut réellement donner une valeur nationale à l'ensemble de ces diplômes, affirme le sénateur UMP Jacques Legendre.
Selon des dizaines de témoignages récoltés par Le Figaro, les examens se déroulent parfois de façon ubuesque, au point que des étudiants n'hésitent pas à parler d'épreuves données. À Strasbourg, Bordeaux, Paris ou Lyon, ils racontent avoir eu le choix entre quatre sujets au lieu d'un seul imposé. Ils évoquent des épreuves de dissertations remplacées par la synthèse d'un dossier de presse. Il est aussi question d'examens de quatre heures ramenés à une. La dissertation devient parfois un plan détaillé et l'exercice sur table, un devoir à préparer à la maison.
À Nice, alors que les examens ont été officiellement repoussés de deux semaines, un étudiant affirme n'avoir eu droit qu'à deux cours sur les quinze prévus. À Strasbourg, un autre s'indigne «qu'on nous dise d'office quels cours ne seront pas à l'examen plutôt que de procéder à un tirage au sort».
Étudiante à Paris-VII, Sarah décrit l'ambiance surréaliste de ses examens de troisième année d'histoire. Lors d'une épreuve, les candidats ont eu droit à huit sujets de composition au choix. «Les sujets sont volontairement larges. Nous y trouverons forcément de quoi vous mettre des points», rassurent certains enseignants. Ces derniers n'hésitent pas à laisser parfois seuls les étudiants durant l'examen. N'importe quel bachelier aurait pu composer sur «les conséquences sociales de la révolution industrielle», affirme-t-elle. «Un peu de bon sens et les acquis de la classe de terminale suffisaient pour espérer la moyenne sur ce sujet d'histoire économique. J'ai l'impression que l'université nous aura délivré un diplôme de bon sens, et non un diplôme d'histoire», regrette l'étudiante.
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