La « quasi-totalité » des 32 Instituts universitaires de formation des maîtres et de leurs quelque 130 sites ont organisé hier, lundi, des actions décentralisées pour s'opposer à la réforme de la formation des enseignants telle qu'elle est prévue par le gouvernement.
Organisée pour la première fois à l'initiative des directeurs d'IUFM eux-mêmes, cette journée a souvent pris la forme de campagnes d'information, notamment auprès de la presse locale. Refusant ce qu'elle considère comme une « régression », la Conférence des directeurs d'IUFM dénonce en particulier la part moins importante accordée à la pédagogie dans le concours.
A l'image de la CPU, la CDIUFM s'apprête donc à présenter son propre projet de réforme, axé sur l'idée d'une « formation en alternance de qualité, universitaire et professionnalisante, et des concours qui prennent en compte les aspects pédagogiques et didactiques dès les épreuves d'admissibilité ».
Le projet présenté par les ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Education, dit de la « mastérisation », prévoit de former les futurs enseignants à l'université, et non plus dans des instituts dédiés. Il impose également aux apprentis professeurs cinq ans de formation après le bac au lieu de quatre.