L'agenda de la grève à la Sorbonne : conférences, actions, évènements
La crainte que le semestre universitaire ne puisse être validé demeure, et ces décisions s'inscrivent dans ce cadre très pragmatique plutôt que dans un esprit de résignation. "Si les examens ont lieu à Paris-III, ce n'est ni sur ordre des ministres ni parce que nous avons renoncé à notre combat, a précisé mardi Valérie Robert, maître de conférence à Paris-III et membre du collectif Sauvons l'université. Notre communauté universitaire prend cette décision politique pour ne pas faire le jeu du gouvernement en sacrifiant ce pour quoi nous nous battons."
C'est en province que subsiste le noyau des derniers blocages. Outre les campus qui conjuguent la passation des examens et le blocage, comme à Arras, six universités campent sur leurs positions. Amiens a reconduit le blocage jusqu'au 21 mai. Aix-Marseille-I, Caen, Nancy-II et Reims comptent encore quelques départements mobilisés. A Toulouse-II Le Mirail, un des points chauds de la contestation, une assemblée générale a réuni près de 2 000 personnes et entériné la poursuite du mouvement en dépit des rappels de la présidence de l'université. Selon elle, "il ne peut y avoir de diplômes sans examens" et "ni la validation automatique ni la neutralisation du second semestre ne sont des solutions possibles". Le compte à rebours est lancé : à compter du 27 mai "le report de la session sera inévitable", a ajouté la présidence.