La pauvreté touche de plus en plus de jeunes, à commencer par les étudiants. À Lille-I, l’association a ouvert, depuis mardi, une permanence.
Lille (Nord),
correspondance particulière.
L’initiative est partie d’une réalité inquiétante. « Depuis un an, on a vu venir de plus en plus de personnes en difficulté à la banque alimentaire, raconte le secrétaire général de la fédération du Nord du Secours populaire (SPF), Jean-Louis Callens. On est passé de 2 000 à 3 300 personnes et on s’est rendu compte que parmi ces personnes, il y avait 300 étudiants… » Un constat qui a poussé l’association à ouvrir, mardi dernier, une « antenne solidaire » sur le campus universitaire de Lille-I. Une première en France.
« Le centre universitaire de promotion de la santé et le CROUS nous ont signalé la présence d’élèves qui souffrent de carences », précise Émilie Lafdal, l’instigatrice du projet. Il faut dire que 70 % des étudiants avouent, ici, qu’ils travaillent à côté des études, parfois avec des horaires improbables. Certains s’endorment en cours. « D’autres, ajoute le SPF, ne mangent qu’une fois par jour et beaucoup reconnaissent avoir de plus en plus de mal à régler leurs factures de mutuelle, d’inscription à la fac ou de loyer. »*
Dans un mois, le SPF tirera donc les conclusions de ces rencontres et fournira, au besoin, des colis alimentaires. Il devrait également pouvoir proposer des microcrédits solidaires après la création d’un fonds spécifique étudiant. Avec ce pécule, les jeunes devraient pouvoir financer inscriptions et autres dépenses universitaires. En retour, le SPF demandera à l’étudiant en difficulté de s’engager dans des actions de solidarité. « On voulait trouver un système qui ne soit pas celui de la mendicité », explique Jean-Louis Callens.
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http://www.humanite.fr/2009-09-25_Societe_Quand-le-Secours-populaire-s-installe-a-la-fac-de-Lille
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