Dans un chat sur le Monde.fr, le secrétaire général de la FSU estime que "si la politique aujourd'hui menée se poursuit sans inflexion, il faudra à un moment ou à un autre recourir à la grève ou à la manifestation".
Lurent : Malgré les grèves à répétition (ou peut-être à cause des grèves à répétition) on a le sentiment que les syndicats ne pèsent plus vraiment sur l'évolution des choses dans l'éducation. Est-ce que c'est aussi votre sentiment ?
Gérard Aschieri : La réalité est complexe et contradictoire. D'abord, il faut voir que les mouvements que nous avons connus les années précédentes ont créé un rapport de force dont le gouvernement a dû tenir compte. Les exemples sont multiples. Par exemple le report de la réforme des lycées, le recul partiel sur les Rased [réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté], ou le report à 2011 de la mastérisation du recrutement et de la formation des enseignants.
A partir de là se pose évidemment la question : que faire, et pourquoi cet échec ? Je pense que nous avons, en tant qu'organisation syndicale, non seulement à poursuivre les mobilisations des personnels sous des modalités qui permettent de rassembler, mais à mener beaucoup mieux la campagne de l'opinion sur l'école, ses finalités, sa conception et ses moyens. C'est une question hautement politique et nous avons besoin, en tout cas nous essayons, de rassembler. Je ne garantis pas le résultat, mais c'est la seule démarche qui me semble porteuse.
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