L'agenda de la grève à la Sorbonne : conférences, actions, évènements
Actuellement, ces élections ont lieu uniquement dans des bureaux de vote. Cette procédure est "largement responsable de la désaffection constatée lors de ces élections", affirme la proposition de loi. Selon M. Robinet, la participation étudiante aux élections est "d'une faiblesse consternante". "Dans les universités, elle plafonne autour de 15 %, et peut ne pas dépasser 5 % dans certaines filières. Cela se traduit par un affaiblissement de la légitimité des conseils", affirme-t-il. "Nombreux sont les étudiants qui se sentent peu concernés par les enjeux de ces scrutins. Ils estiment qu'ils sont à l'université pour étudier, pas pour donner leur avis", renchérit Rémi Martial, délégué national de l'UNI (Union inter-universitaire, classée à droite). "Leur permettre de voter à distance devrait, mécaniquement, augmenter la participation", estime-t-il.
FRACTURE NUMÉRIQUE
A gauche, ce texte est fortement critiqué. Le député PS Patrick Bloche a parlé d'une "fausse bonne idée" : "Nous craignons qu'elle ne traduise la tentation de consulter les étudiants par voie électronique pour casser les mouvements de grève." Un avis partagé par l'UNEF (Union nationale des étudiants de France, classée à gauche). "L'objectif des promoteurs de cette proposition de loi n'est pas de se donner les moyens d'une plus grande participation des étudiants aux votes mais au contraire de la réduire", affirme Jean-Baptiste Prevost. Selon le président de l'UNEF, premier syndicat étudiant, mettre en place le vote électronique pourrait, contrairement aux objectifs affichés, faire baisser le taux de participation : "Dans l'univers étudiant, la fracture numérique existe : deux étudiants sur trois n'ont pas d'ordinateur personnel et les universités demeurent mal équipées."
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