Les dix campus sélectionnés recevront à partir de 2011 les dividendes issus de la vente de 3 % d'EDF.
Le plan «opération Campus» est bouclé. Après neuf projets déjà dévoilés (voir graphique ci-dessus), c'est au tour des universités parisiennes de recevoir leur dotation : 700 millions d'euros. À charge pour ces dernières, aujourd'hui très éclatées et «sans stratégie immobilière cohérente», selon un récent rapport d'audit, d'en trouver une, pour bénéficier au mieux de cette manne financière. Chargé de mission par le ministère de l'Enseignement supérieur, Bernard Larrouturou est censé favoriser des rapprochements. Plusieurs projets de groupements existent aujourd'hui, dont Université Paris-Cité et le campus Paris sciences et lettres, mon tagne Sainte-Geneviève. Le chargé de mission doit identifier «les investissements immobiliers à réaliser en priorité» pour répartir les crédits de l'opération «Campus». Il devrait aussi se pencher sur le manque d'infrastructures spor tives pour les étudiants dans la capitale.
Paris et sa région seront finalement bien dotées, avec, outre Paris intra-muros, le plateau de Saclay et le campus Condorcet, à Aubervilliers. Initialement, pourtant, c'étaient les universités provinciales, mieux organisées dans leurs projets, qui avaient tiré leur épingle du jeu, choisies lors d'une première vague en 2008.
L'ensemble des dotations proviennent de la vente de 3 % d'actions EDF, décidée en décembre 2007 par Nicolas Sarkozy. Ce sont les intérêts produits par ces dotations placées sur un compte spécial du Trésor qui paieront ces vingt-cinq prochaines années les loyers, la maintenance et les services des dix futurs campus rénovés, dans le cadre de partenariats public-privé. Grenoble recevra ainsi environ 17 millions d'euros par an, Montpellier, 13 millions d'euros. Ces campus commenceront pour la plupart à utiliser cet argent à partir de 2011.
5 milliards d'euros au total