L'agenda de la grève à la Sorbonne : conférences, actions, évènements
« Une provocation. » Le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, a accueilli plutôt fraîchement (le mot est faible) les propositions de revalorisation des profs, annoncées hier par Luc Chatel en comité technique ministériel paritaire. Que propose le ministre ? L’ouverture de plusieurs « chantiers », à commencer par celui des profs débutants. La réforme de la formation des maîtres, qui élève le niveau de recrutement à bac + 5, devait logiquement influer sur le niveau de rémunération des débuts de carrière. Luc Chatel en convient et propose royalement une augmentation « qui ne saurait être inférieure à 100 euros par mois ». 100 euros ? Pas de quoi faire sauter au plafond un professeur des écoles premier échelon qui émarge actuellement à 1 338 euros net par mois.
Gilles Moindrot, le secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, a fait part d’« un peu de déception ». Et de préciser : « C’est un faible point de départ pour une discussion. » Le SNES-FSU parle, lui, d’une proposition « indécente ». Il explique : « Recrutés un an plus tard avec un diplôme supérieur, ces profs débutants seraient rémunérés à un salaire inférieur à celui des actuels recrutés après un an d’enseignement. »
Autre « chantier » de Luc Chatel : l’avancement. Dans la tête du ministre, il s’agit de faire évoluer les critères pour changer de grade en instaurant « un meilleur équilibre entre le mérite et l’ancienneté ». Le mérite ? Le mot a de quoi irriter les syndicats. Tout comme la proposition de lier les augmentations de salaire aux « nouvelles missions » qui seront proposées aux professeurs dans le cadre de la réforme du lycée, comme l’orientation ou le tutorat.
Du donnant-donnant, intolérable pour la FERC-CGT : « Nous ne pouvons pas accepter que cette revalorisation soit réduite à des primes liées à de nouvelles missions nées de la suppression de milliers d’emplois. » Le SNES n’apprécie pas non plus. « Le ministre place les rares mesures de revalorisation des rémunérations pour tous sous conditions : changement des missions, travailler plus… Rien n’est envisagé pour les milieux de carrière, rien pour les fins de carrière, rien non plus pour réduire la pénibilité du travail. »
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