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L'agenda de la grève à la Sorbonne : conférences, actions, évènements

La Grève, les examens et le gouvernement - Pietro

Les Examens. La question se pose en arrivant au mois de juin, après quatre mois de grève à l'université. Mais on a toujours connu les dates prévues: fin mai, début juin en général. Les professeurs, les étudiants, le gouvernement le savait. Or maintenant on ne sait pas trop quoi faire: les tenir en date prévue, les décaler, valider le semestre ou le "neutraliser": la confusion règne dans les facultés.
Ce qui n'est pas le cas au sein du gouvernement, au ministère : ils vont tout droit, ne veulent entendre aucune raison, leur réforme va être appliquée, pour le plus grand bien des universités.  Personne n'a voulu répondre aux "inquiétudes" des universitaires (enseignants-chercheurs, personnels, étudiants). On dira qu'il ne s'agit pas de toutes les facs, que la gréve ne concernait qu'une minorité, qu'il s'agissait de 30, 20 ou 10 universités... La question n'est pas là. Il y a eu une protestation face à la réforme, personne n'a voulu l'écouter. Il y a eu des propositions, personne n'a voulu les écouter.

La question se pose: que veut on que devienne l'université? Une institution qui distribue des diplômes, dirigée par le haut, par des ministres désignés par le président? Ou bien veut-on qu'elle soit une communauté de profs, d'étudiants, de personnels qui travaillent et s'aident entre eux en apprenant l'un de l'autre?

Oui, c'est de la rhétorique, mais les deux définitions peuvent elles être complémentaires? En fin de comptes, qui a plus de légitimité de décider du futur de l'université: un ou une ministre désignée par le haut ou bien les profs, les étudiants, c'est à dire l'université elle même? Le gouvernement n'a rien voulu entendre, n'a pas voulu ouvrir un débat constructif, ils ont attendu qu'arrivent les examens pour que le mouvement s'essouffle, pour que le débat porte sur les modalités d'évaluation après un semestre de grève (ce qui est important et dont le gouvernement porte l'entière responsabilité) et non plus sur le futur de l'université.
Le décret sur le statut des enseignants chercheurs, sur la mastérisation du concours pour devenir prof au secondaire et sur la réduction massive de postes et de financements publics a été adopté pendant les vacances d'avril. Aujourd'hui, le premier ministre et la ministre de l'université et de la recherche menacent de ne pas valider le semestre des facultés en grève. On nous menace publiquement.

Après la répression policière, le fichage des grévistes, les arrestations sans preuves (mots et expressions abstraits, je vous l'accorde, mais qui en concret veulent dire: matraquer les manifestants, les filmer, les empêcher de se réunir même au sein de l'université, placer en garde en vue des étudiants et les faire subir un procès sans aucune preuve de culpabilité sinon celle de manifester).
Quelles conclusions peut-on en tirer? S'agit-t-il d'autoritarisme? Peut être du à la peur? La peur d'entamer un débat? La peur de faire connaitre aux français la nature et les conséquences de ces réformes (ce dernier décret est lui même conséquence de la loi sur l'autonomie des universités adoptée l'année dernière) ?

Très vite, le gouvernement a commencé à tenir un discours qui peut se résumer à: "c'est toujours les mêmes gauchistes!" Ce qui n'est évidemment pas le cas, et je peut l'affirmer après avoir connu les acteurs du mouvement. En tout cas, imaginons et posons qu'au contraire ce soit bien le cas, qu'il s'agisse bien de communistes utopiques qui n'attendent qu'à foutre le bordel. Et alors? Ils n'ont pas le droit de s'exprimer juste du fait d'avoir des idées politiques différentes? L'État, c'est à dire les représentants du peuple, accomplit-t-il son devoir de garantir la liberté d'expression ?

Il y en a qui pourront dire: "oui, et même trop, il y a des grèves tout le temps!". Sauf que, les manifestants sont traités de terroristes (on "prend en otage" les gens) , les grévistes de bolchéviques, les manifs réprimées par la violence (et ici je parle de tous secteurs et professions en lutte, pas seulement l'université). C'est donc bien pour cela qu'on se bat, pour faire entendre nos voix (se battre pour quelque chose qui est garanti par la constitution c'est quand même paradoxal!); on se bat pour que le gouvernement arrête de traiter les français comme des cons en évitant qu'ils pensent avec leur tête et jugent d'eux-mêmes si telle ou telle réforme, politique ou institution soit nécessaire, utile, bénéfique, etc.
C'est quand même un comportement louable de leur part d'essayer d'être le garant de l'intérêt général et de penser pour l'ensemble de la population: au fond ils veulent juste nous faciliter la vie! Merci. Mais on préfère quand même faire l'effort par nous mêmes.



Pietro , étudiant en L2 d'Histoire à Paris 1 
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H
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O
    Il ne faut pas que la Sorbonne tombe comme ça. Les souvenirs de nos études nous sont trop chères pour la livrer sans combat au mercantilisme. Combien sommes-nous d'oyseaulx sçavans, de sourys papivores et d'êtres pourvus d'une tête pour penser et d'une queue pour jouir, pour engager, lundi matin, le combat contre l'obscurantisme ? Si c'est deux cents, pas la peine. Si c'est deux mille, assurons nous-mêmes la couverture médiatique et le retentissement sera planétaire. Les magasiniers voudront bien enlever les ouvrages de la Bibliothèque, car cela se passera comme à l'Hôtel de Ville en soixante et onze.