• Communiqué de presse de la Qualité de la science française - 11 Avril

    Après trois mois de conflit provoqué par le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs et par le projet de réforme du recrutement des maîtres, et au moment où ce conflit s’enlise ou se radicalise, le débat tend à se concentrer sur les menaces qui pèsent sur la validation du semestre universitaire. Le ministère comme le mouvement étudiant se focalisent sur ce point, et les réformes en cours passent au second plan.

    Pourtant, la validation automatique du semestre étant inacceptable, il devient de plus en plus urgent que soient levées, par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, et par le ministre de l’éducation nationale, les équivoques qui subsistent dans les textes en discussion.

    Le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs, dans sa quatrième version, reste ambigu dans sa définition du service de référence des enseignants chercheurs. Reportée d’un an, la réforme des concours semble maintenue. Ces incertitudes retardent la sortie de la crise.

    Dans ce contexte, QSF tient à rappeler ses positions fondamentales et les circonstances de son opposition au projet de décret statutaire et à la réforme des concours de recrutement.

    Modulation et évaluation

    QSF a toujours défendu l’évaluation des universitaires et la possibilité de la modulation de leurs services. Mais nous n’entendons pas la modulation et l’évaluation exactement comme Mme Pécresse.

    QSF, qui n’a jamais été favorable à la définition des services des universitaires par leurs seules heures d’enseignement – 128 heures de cours magistral ou 192 heures de TD par an, suivant le décret de 1984 –, réclamait depuis vingt-cinq ans que la diversité des activités et les différences entre les disciplines fussent mieux reconnues, et que l’enseignement d’un universitaire pût être modulé au cours de sa carrière en fonction de la pertinence et de l’urgence de ses projets de recherche, afin d’en améliorer le rendement et la qualité. Mme Pécresse s’est laissée enfermer dans une conception de la modulation comme gestion des ressources humaines : si Mme X enseigne moins, alors M. Y enseigne plus.

    De fait, le décret de 1984 n’interdisait pas la modulation, et elle existe déjà un peu partout, aux marges du système. La seule justification incontestable du nouveau décret était de mettre fin au vide juridique dont témoignaient les observations adressées aux présidents des universités par les chambres régionales des comptes, en donnant une base réglementaire à leurs pratiques des décharges et à des traditions locales le plus souvent légitimes.

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