• Le 13 novembre 2009, le gouvernement a présenté ses décisions concernant la réforme de la formation des enseignants pour les écoles, les collèges et les lycées.

     
    Nous, personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous lui répondons aujourd’hui que nous refusons d’appliquer ces décisions néfastes, prises en dépit du bon sens et au mépris de tous.

     
    Au mépris des étudiants,
     Le gouvernement maintient sa logique d’augmentation de la durée des études non rémunérées en faisant passer de quatre à cinq ans la durée minimale séparant le bac de la réussite au concours d’enseignement, sans aucun plan d’aides massives aux étudiants et sans la moindre revalorisation salariale ensuite, dans le déroulement des carrières. 
     Le gouvernement choisit d’ignorer la spécificité évidente de chacun des métiers de l’enseignement en considérant, dans le nouveau calendrier des concours, qu’il est acceptable de demander aux mêmes candidats de passer successivement à quelques semaines d’intervalle les concours de professeur des écoles, de professeur des lycées et collèges, de professeur de lycée professionnel.

     
    Au mépris de la qualité de la formation des futurs enseignants,
     Le gouvernement aménage la première année d’études supplémentaires (master 1, ex-maîtrise) en une simple année de bachotage généraliste et prétend que les étudiants de deuxième année (ex-DEA) pourront en quatre mois seulement, entre les écrits et les oraux, à la fois préparer un oral de concours, suivre des stages, rédiger un mémoire de master, se former à la recherche, s’initier à la dimension internationale de leur fonction future et connaître l’organisation de l’éducation nationale. 

    La suite ici: http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3163

    Tract à télécharger ici: http://www.sauvonsluniversite.com/IMG/pdf/Appel_SLU_24novembre09.pdf 

  • Déstructuration   de  l’Enseignement  Supérieur  et  de  la  Recherche  :
    inacceptable !    
    Réforme de la formation des enseignants : inacceptable !

    Les  13  et  18  novembre,  les  cabinets  des  ministres  de l’éducation
    nationale   et  de  l’enseignement  supérieur  et  de  la  recherche  ont
    communiqué  aux  organisations  syndicales  de personnels et d’étudiants,
    exclues  de  toutes  réelles concertations, leurs décisions concernant la
    réforme  gouvernementale  de  formation  des  enseignants. Portant sur la
    structure  des  concours,  le  calendrier  des  épreuves  (PE,  PLC, PLP,
    agrégation)  ainsi que le cadrage des masters et des stages, ces annonces
    condamnent  la  formation  professionnelle  des  enseignants et les IUFM.
    Elles  tournent  le  dos  à  la  mixité sociale du recrutement des futurs
    enseignants  en rendant extrêmement difficile, en l’absence de toute aide
    sociale  suffisante,  pour  des  milliers  d'étudiants la présentation de
    concours  désormais  dans  l’année bac+ 5. Elles engagent un processus de
    déstructuration de l’ensemble des masters existants. Au-delà d’une vision
    archaïque de la formation des enseignants, faute de postes, c’est la mort
    annoncée  des  concours  de  la  fonction  publique  et l’extension de la
    précarité  qui  sont  programmées,  privant  ainsi  de nombreux jeunes de
    l’accès à ces métiers d’enseignants de la Fonction Publique d’Etat.

    Pour  le  gouvernement, enseigner n’est pas un métier qui s’apprend et la
    formation des enfants, des jeunes ne constitue pas une priorité !    

    Les  organisations  soussignées  estiment  ces décisions inacceptables et
    considèrent  qu’elles  rendent  impossible  la  conception  de formations
    universitaires  conformes  à  la  vocation  de  l'enseignement  supérieur
    (qualité  des  contenus,  méthode  et  analyse,  esprit  critique…)  et
    permettant  aussi,  pour  le  plus  grand  nombre d’étudiants suivant ces
    formations, l’accès et la réussite aux concours.
    Cette  déclinaison  de  la  politique  gouvernementale  de  formation des
    enseignants  converge  avec  les objectifs de celle qui est mise en œuvre
    dans  les  universités et la recherche, aboutit à leur restructuration en
    profondeur    et    en    particulier    à   la   dégradation   du   lien
    enseignement-recherche."

    Les   organisations   signataires   demandent  l’abandon  de  la  réforme
    gouvernementale et des textes publiés, un retour en totalité sur ce qui a
    été  engagé pour une tout autre réforme conduisant à une réelle élévation
    de la qualification de tous les enseignants et une réelle amélioration de
    la   formation   des  enseignants  pour  l’avenir  des  élèves,  tout  en
    garantissant la mixité sociale du recrutement.

    Elles  appellent  les  personnels  de  l’enseignement  supérieur et de la
    recherche,  ainsi  que  les  étudiants à participer, aux côtés des autres
    personnels  de l’école, du collège et du lycée ainsi que des lycéens, aux
    actions  de  mobilisation  de  la  journée  du  24  novembre : AG, grève,
    manifestations

    Elles  appellent  les personnels et les étudiants à intervenir, organiser
    des  AG,  proposer des motions dans les conseils… pour faire connaître la
    situation  à  tous, acteurs de la formation des maîtres ou non, étudiants
    se dirigeant vers ces études ou non.

    Les   organisations   signataires    estiment  nécessaire  que  toute  la
    communauté   éducative,   les  jeunes,  les  parents,  l’ensemble  de  la
    population  interviennent ensemble dans les semaines à venir pour imposer
    une toute autre réforme de la formation des enseignants au gouvernement.

    Les  organisations signataires entendent aussi exprimer leur opposition à
    la  déstructuration  de  l’enseignement  supérieur  et de la recherche et
    imposer d’autres choix au gouvernement. Elles exigent notamment :
    •  des postes et les recrutements à la hauteur des besoins ; pour un plan
    de titularisation de tous les précaires et l'arrêt de recrutement de précaires, 
    •  une  revalorisation  pour  tous  des  rémunérations  et des métiers de
    l'éducation et de la recherche,   
    • le maintien et l'amélioration des statuts,
    •   l'amélioration  des  conditions  de  travail  et  d'étude  permettant
    d'assurer la réussite de tous les jeunes.

    Signataires  :  SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, FERC-SUP-CGT,
    SNTRS-CGT, Sud Education, Sud Etudiant, UNEF, SLR, SLU. 

    Paris, le 23 novembre 2009

  • réalisé par un collectif d’enseignants-chercheurs de la Faculté de droit et des sciences sociales de l’Université de Poitiers


    SOMMAIRE

    COURS 
    ETUDIANTS 
    EVALUATION 
    GREVE 
    JOURNEES D’ETUDES, CONFERENCES, COLLOQUES 
    LABORATOIRES 
    RECHERCHE 
    REMUNERATION 
    RESPONSABILITES (autres) 
    SECURITE DE L’EMPLOI 
    TEMPS DE TRAVAIL 
    THESE 
    VACANCES 


    1. COURS : Les enseignants ne travaillent que lorsqu’ils sont en cours ! 

    NON, les enseignants-chercheurs ont bien d’autres activités et assurer un cours implique plusieurs phases de travail. 

    - La maturation : En amont, le cours doit être préparé par l’enseignant (lecture de traités, manuels et revues, suivi et analyse de l’actualité, construction du cours, rédaction du cours…). Transmettre avec pédagogie des connaissances techniques et ardues nécessite de la réflexion et donc du temps. L’enseignant doit « digérer » la matière pour la rendre audible, au final.

    - Le dispositif pédagogique : Le cours doit être accompagné d’un travail pédagogique (préparation de supports ou de documents complémentaires, choix de sujets de travaux pratiques, animation des équipes pédagogiques, conception des sujets d’examens…). Le cours peut également faire l’objet d’un suivi dans le cadre d’un environnement numérique de travail (alimentation d’un bureau virtuel, mise en ligne du cours, échange de courriels avec les étudiants, organisation d’un forum de discussion …). 

    - La « performance » : Lors d’un cours magistral dispensé en amphithéâtre, 
    l’enseignant livre le fruit de ses recherches et de son savoir avec conviction et concentration. Pour capter l’attention de son public, l’enseignant déploie des trésors d’énergie. C’est une véritable performance à laquelle il se livre. Dans les cours à effectifs plus réduits, l’enseignant engage le dialogue avec les étudiants dans un souci d’interactivité et d’approfondissement du sujet. Il s’expose alors à rencontrer les propres limites de sa connaissance. 

    La suite: http://univ-poitiers-en-lutte.blogspot.com/2009/04/petit-lexique-pour-en-finir-avec.html

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