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    Des parents d'élèves occupent ce mardi 25 mai 2010 une vingtaine d'écoles maternelles (1) et élémentaires du 13e arrondissement de Paris afin de demander « l'abandon total de la réforme de la formation des enseignants », indiquent les conseils locaux FCPE de ces écoles par communiqué. « Le mouvement est initié depuis une quinzaine de jours », explique à AEF Kais Idriss, administrateur FCPE 75 et président de l'union locale du 13e arrondissement. « Les parents occupent les classes tous les mardi, le matin, afin de signaler leur mobilisation et leur opposition à cette réforme, dont ils demandent la suspension », explique-t-il. « Les parents reprochent à la réforme de centrer « la formation des enseignants sur des apprentissages académiques […] en négligeant tout apprentissage pratique sur le terrain », et craignent de voir « les nouveaux professeurs des écoles […] livrés à eux-mêmes, sans pouvoir bénéficier de l'expérience des autres maîtres et d'un véritable enseignement de leur métier », indique le communiqué. Selon la FCPE 75, à la suite de cette réforme, « 9 000 postes d'enseignants dans le premier degré [seront] supprimés ».   « Auparavant, on envoyait les enfants à l'école pour apprendre, maintenant ce sont les enseignants que l'on envoie à l'école pour être formés. Il y a un problème », s'exclame Kais Idriss, qui précise qu'en plus de ces classes occupées chaque mardi matin, une « équipe mobile de parents se déplace dans les écoles afin de faire signer une pétition contre la réforme ». D'autre part, les écoles seront également occupées lors de la « nuit des écoles » le 1er juin, et le 12 juin, les parents organiseront un pique-nique, toujours dans le 13e arrondissement.      (1) Parmi la vingtaine d'écoles mobilisées figurent les écoles maternelles Bobillot Vandrezanne, Lahire, Espérance, Simone Weil, et les écoles élémentaires Jenner, Jeanne d'Arc et Château des rentiers 


  • Nous n’acceptons pas...



     
     
    Nous, parents d'élèves, étudiants, enseignants du premier, du second degré et du supérieur, formateurs et enseignants des IUFM et des UFR, BIATOSS, chercheurs, réunis en assemblée générale unitaire ce 10 avril, n’acceptons pas une politique destinée à détruire jusqu’à l’idée même de service public de l'Éducation et à faire de la formation et l’éducation des marchandises.
     
    Cette attaque contre l’éducation s’inscrit également dans une entreprise de casse du travail qui frappe aussi bien le privé que tous les secteurs du public : santé, recherche, justice, culture, pôle emploi.
     
    Nous n’acceptons pas que l’idéologie managériale étende sans cesse son empire, avec les conséquences que l’on sait (exemple de France Télécom, notamment).
     
     
     

    Ensemble contre la destruction de l’Éducation nationale,
    de la maternelle à l’université


     
     
    Nous continuons à refuser l'opération de casse de l'Éducation nationale baptisée « mastérisation ». Nous affirmons à nouveau, avec la quasi-totalité des syndicats, des associations, des sociétés savantes et un très grand nombre de conseils d'UFR, de conseils centraux d'universités, que nous n'acceptons pas que, sous prétexte d’économies, mais en réalité pour privatiser et marchandiser le savoir, on sabote irrémédiablement la formation des enseignants, que l'on tue les IUFM, les formations à la recherche, que l'on contraigne les nouveaux enseignants à prendre en charge des classes à temps plein dès la première année, sans véritable formation, et que l'on dénature les concours de recrutement, compromettant ainsi durablement la qualité de l'enseignement.

     
    Au moment où le ministre réunit des  « États généraux de la sécurité à l'École »,

     

    • il organise en même temps les conditions nécessaires au développement de l'insécurité pour 1,6 millions d'élèves, leurs enseignants-stagiaires non formés, premières victimes de cette réforme, et les établissements où ils seront affectés,
    • Il organise une managérialisation de la gestion des établissements et des personnels, qui déstabilise la situation des agents titulaires et généralise la précarité.

     
    Nous réaffirmons, avec les 80 000 signataires de la pétition nationale, qu'enseigner est un métier qui s'apprend et que la formation des enseignants est un investissement indispensable à l'avenir du pays.
     
     
     

    Ce que nous exigeons, dès 2010-2011


     
     
    Nous exigeons, dès 2010-2011 que :
     

    • Les décrets de juillet 2009 soient abrogés et la réforme abandonnée
    • Les nouveaux enseignants n'effectuent qu'un tiers de leur service de référence et bénéficient d'une véritable formation au métier pendant les deux tiers restants,
    • On puisse s'inscrire au concours de professeur des écoles et au CAPES avec une licence, à l'agrégation avec une première année de Master,
    • Soit réaffirmé le rôle central des IUFM, et le rôle des maîtres-formateurs (détenteurs d’une certification) dans la formation des futurs enseignants,
    • Soient restitués les 16 000 postes supprimés dans l'Éducation nationale,
    • Le recrutement de non-titulaires soit arrêté,
    • La préparation aux concours et une vraie année de formation après le concours soient reconnues par une équivalence de Master,
    • Le calendrier actuel et le contenu des concours de recrutement soient maintenus,
    • La préservation, la conservation, l’entretien et le développement de l’intégralité du patrimoine public de l'Éducation nationale soient assurés de façon pérenne,
    • Soient abandonnées les réformes qui attaquent le premier degré (évaluations nationales, suppression des RASED, réduction du temps scolaire, aide personnalisée, stages de remise à niveau, risque de mise en place des EPEP),
    • Soit abandonnée la réforme des lycées, en préparation pour la prochaine rentrée, qui entraîne la diminution des Dotations Horaires Globales, l'augmentation des heures supplémentaires au détriment des heures postes, la précarisation de la fonction de professeur (stagiaires, contractuels), le dévoiement des savoirs enseignés au profit de pseudo compétences de pré-professionnalisation, l'arbitrage sur les DHG à l’échelle des établissements, générateur de conflits entre les disciplines et de concurrence entre les établissements.

     
    Nous ne participerons pas à la mise en œuvre de ces mesures et nous nous y opposerons, jusqu'à l'abrogation des décrets et à l’abandon de la réforme. Nous ne contribuerons ni à la mise en place pour des étudiants de stages en responsabilité qui ne sont que des emplois précaires déguisés, ni à un « compagnonnage » sans moyens et sans ambition, ni à la confection de masters au rabais, ni à la préparation des concours.
     
    Aujourd'hui, contribuer à la destruction de l'Éducation nationale ne saurait faire partie des obligations de service,  « Agir en fonctionnaire de l'État et de façon éthique et responsable », c'est garantir la qualité du service public contre l'acharnement idéologique dont il est victime.
     
    Nous soutiendrons solidairement tout personnel en butte à des pressions hiérarchiques et à des mesures de rétorsion disciplinaires ou autres, pour faits de résistance à la destruction de l'Éducation nationale, de la maternelle à l’université.

     

     

    Tout (re)commence en mai


     
     
    Nous appelons tous les citoyens, étudiants, stagiaires, parents, enseignants, BIATOSS, de la maternelle à l’université, tous les syndicats à se mobiliser pour que ces « réformes » soient définitivement rejetées.

    Nous appelons à un mot d’ordre unitaire de toutes les organisations syndicales pour le retrait immédiat de ces « réformes » qui devra permettre de les balayer.
     
     
    Nous appelons tous les personnels à œuvrer dans le sens d’une grève reconductible dès le mois de mai.

    Nous nous réunirons à nouveau le samedi 15 mai pour faire ensemble un nouveau bilan d'étape, élargir et renforcer les moyens d’action. Nous proposons dès maintenant à tous ceux qui sont prêts à se battre pour défendre l'Éducation nationale des pistes pour entrer dès maintenant dans l'action :
     

    • Nous proposons de réfléchir dès aujourd'hui à la possibilité de mettre en place une grève des examens et un blocage des concours de recrutement si le ministère s'obstinait à les organiser en automne.
    • Nous appelons à organiser et à animer des assemblées générales unitaires et transversales de villes et d’arrondissement, pour développer et coordonner localement des luttes de la maternelle à l'université.
    • Nous recommandons d'imaginer des actions visibles : Nuit des écoles/universités/IUFM,    marches nocturnes, pique-niques, etc., selon les possibilités locales.
    • Nous soutiendrons toutes les actions de refus collectif d’être tuteur et d'organiser, d'encadrer ou d'évaluer des stages en responsabilité avant les concours.
    • Nous coordonnerons les différents mouvements en cours dans l'Éducation nationale : interconnexion des listes de diffusion et des sites Internet (CNU, SLU, CNFDE, syndicats, AG locales, Appel des appels, etc.), liens entre les collectifs de pilotage.
    • Nous proposons de préparer une grève nationale par des actions coordonnées de grève par roulement (une journée) et de « grève marchante » (les grévistes d'un établissement vont à la rencontre des établissements voisins).
    • Nous recommandons de s'opposer partout à la remontée des maquettes de masters « enseignement » et d'imposer la transparence dans les établissements sur leur élaboration.
    • La pétition « 100 000 voix pour la formation des enseignants », qui dépasse aujourd'hui les 80 000 signatures, doit être complétée rapidement et sa remise au ministère donnera lieu à une action médiatisée.
    • Nous appelons tous les jurys de concours à adopter des motions condamnant la réforme, à l'instar du jury du CAPES d'histoire-géographie.

     
    La présente motion est destinée à être largement diffusée et à servir d'appui dans les conseils et les différentes instances pour appuyer les motions et les propositions d'action.
     




  • Six étudiants, représentants de SUD, de la Confédération nationale du travail (CNT) et de la Fédération syndicale étudiante (FSE), ont été placés en garde à vue jeudi 1er avril au commissariat du XIVe arrondissement de Paris suite à une plainte déposée contre eux par la directrice du centre Tolbiac de l'université Paris-I pour séquestration.


    Benoît, un des gardés à vue, explique qu'il s'agissait d'une occupation du bureau d'une durée d'une heure au mois de février dernier. La présidence de Paris-I, contactée par Rue89, n'a pas encore réagi.

    Militant depuis plus d'un an à la FSE, je savais que mon engagement pouvait m'amener -parfois- à dépasser les limites de la légalité, mais à la lumière de la dégradation des conditions dans lesquelles nous étudions, et des libertés syndicales, cela s'avérait légitime.

    De manière concertée, les syndicats FSE, SUD Etudiant et CNT, ainsi que des militants associatifs de Paris-I, le 26 février, décidèrent de se rassembler dans le bureau de la directrice du centre Pierre Mendes-France, un des centres de l'université Paris I. Un rassemblement qui se voulait avant tout symbolique et qui n'entraîna
    aucune dégradation et aucune violence.

    En effet, la directrice du centre, présente dans son bureau, a pu à tout moment se déplacer, accéder à son téléphone et à son fax. Pourtant, la présidence de l'université affirma et affirme encore aujourd'hui le contraire. Elle n'a pas hésité à porter plainte pour séquestration contre des syndicalistes qui sont pour la plupart des élus étudiants.

    Interdiction des réunions « à caractère politique »
    Monsieur Jean-Claude Colliard, président de l'université Paris I, se dit « partisan des libertés syndicales ». Pourtant, il ne méconnait pas la situation sur le centre Pierre Mendes-France de Tolbiac, où il devient de plus en plus difficile de faire notre travail syndical.

    La direction du centre, restreint de plus en plus les conditions d'attribution des locaux associatifs, mais aussi d'information à travers une restriction des affichages ou l'interdiction des réunions à « caractère politique ». Comment expliquer une politique si répressive ? Si la Sorbonne est devenue une forteresse, on voit bien comment la présidence cherche à « pacifier » et faire taire les contestations sur un centre universitaire qui s'est illustré par sa ferveur politique.

    C'est dans ce contexte que le 1er avril, j'ai été placé en garde à vue ainsi que 5 autres militants pendant plus de neuf heures, alors que les auditions pouvaient se faire libres.

    Ces événements s'inscrivent dans le contexte d'une multiplication exponentielle des gardes à vue, couplée à l'intimidation tous azimuts des militants. Une fois de plus cette garde à vue était inutile et n'avait pour but que d'intimider.




    La suite ici: http://www.rue89.com/2010/04/08/comment-je-suis-passe-de-lamphi-a-la-garde-a-vue-146632 


  • Ensemble contre la destruction de l’Éducation nationale, de la maternelle à l’université

    Ce mois d’avril est critique pour l’avenir de la formation des enseignants et les conditions d’exercice de leur métier. Le gouvernement est en train de mettre en place tous les ingrédients d’un désastre annoncé : formation professionnelle et disciplinaire bâclée, concours défigurés, organisés selon un calendrier absurde, IUFM démantelés, masters fourre-tout, précarisation des enseignants, suppression de 16 000 postes, 1,6 millions d’élèves dans des classes assurées à temps plein par de jeunes enseignants sans expérience ni formation, qui auront dû financer leurs études un an de plus. Et en même temps, face à cette pression forcenée d’un gouvernement déterminé à casser le service public d’éducation nationale comme l’ensemble du service public, tous les acteurs de terrain manifestent leur refus unanime : enseignants du primaire, du secondaire, du supérieur, formateurs, chercheurs, étudiants, parents d’élèves, associations, syndicats, sociétés savantes, membres des jurys, tous refusent de baisser les bras et d’accepter cette régression sans précédent. La pétition lancée par la CNFDE, déjà signée aujourd’hui par 75 000 personnes, montre le caractère populaire de ce mot d’ordre : "La formation des enseignants : un investissement pour l’avenir !"

    Mais les stratégies de ce mouvement de rejet sont diverses, elles adoptent des modalités variées selon les situations locales, selon les appréciations du rapport de force. Certains pensent sauver la formation des enseignants en faisant la part du feu et en aménageant les maquettes, les concours, les stages. D’autres pensent plus efficace de refuser en bloc toute participation à la mise en place de cette caricature de réforme. Ces mouvements divers, qui n’ont pas l’aspect unitaire et visible de nos actions de l’année dernière, nous font courir le risque de la division, dans une atmosphère d’incompréhension et de surenchère concurrentielle, alors même que le rejet de cette réforme est unanime.

    C’est dans ce contexte que le secrétariat de la Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants, associée aux grévistes d’Île-de-France, à la CNU et à SLU, a estimé nécessaire de proposer une réunion nationale, au cours de laquelle il sera possible de confronter ces différentes positions et de tenter de définir une ligne de front commune.


    Les grévistes d’ile-de-France, la CNFDE, la CNU, SLU invitent toutes les parties prenantes de la formation des enseignants (délégués des IUFM, des UFR, des établissements primaires et secondaires, étudiants, parents d’élèves, syndicats, associations, sociétés savantes, coordinations) à participer à

    Une assemblée générale unitaire
    Samedi 10 avril, de 10h à 17h Au centre Censier 13, rue Santeuil, Paris 5e Salle 437





  •    Suite aux convocations ce matin (jeudi 1er avril) d'au moins 6 étudiants de Paris1, des gardes-à-vues ont été notifiées par le commissariat du 14e arrondissement. Les étudiants visés sont tous des camarades syndicalistes de Sud, de la Fse et de la Cnt ainsi que des membres de la Bibliothèque Alternative de Tolbiac.
     
        Ces faits surviennent dans un contexte de répression anti-syndicale et associative à l'Université Paris 1, alors que toutes les libertés politiques sont remises en cause par la nouvelle administration, parachutée du ministère il y a un peu plus d'un an pour appliquer les réformes de privatisation (LRU). Remise en cause du droit de réunion (refus systématique d'accès aux salles et amphithéatres pour projections, débats, assemblées...), remise en cause de la liberté d'affichage (arrachage systématique des affiches, harcellement des vigiles), remise en cause des locaux syndicaux et associatifs (menace d'expulsion des organisations dites "non-représentatives") présence permanente de vigiles privés en plus des titulaires de l'administration.
     
        Les convocations et les garde-à-vues sont clairement des tentatives d'intimidation dirigées exclusivement vers les étudiants mobilisés, qui plus est pris au hasard sur les nombreuses personnes présentes. Une nouvelle fois l'administration universitaire et les forces de l'ordre agissent main dans la main pour réprimer les luttes étudiantes. Nous ne nous laisserons pas intimider par cette farce policière !
     

     
        Au moment où la répression s'abat sur tout les secteurs,  nous ne pouvons plus nous contenter de postures défensives : organisons dès maintenant la riposte dans toutes les facs ! 
     
        Liberté pour tous les gardés à vue ! Arrêt immédiat des poursuites ! 
     
     Contre la répression : Solidarité avec les syndicalistes et militants associatifs !
     

     
        Les syndicats CNT, Sud-étudiant et FSE ainsi que la Bibliothèque Alternative de Tolbiac appelent à un rassemblement d'urgence dès 14h cet après-midi pour soutenir nos camarades victimes des pressions policières : commissariat du 14e, 114-116 avenue du Maine, Metro Gaîté (M°13).





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