• La coordination des universités se réunit demain à la Sorbonne - Sciences²

    Après la manifestation parisienne de cet après-midi, les universitaires préparent une coordination nationale demain, à la Sorbonne. A l’instransigeance gouvernementale ont répondu plusieurs votes sur la poursuite de la grève des cours, essentiellement dans les universités de Sciences humaines et sociales de la région parisienne.

    La question des examens et de la validation du semestre monte, avec une pression accrue des présidences d'université. Faut-il ou non menacer de les mettre en cause ? C'est l'une des questions que les universitaires ont à résoudre. Mais la principale demeure : comment continuer à s'opposer à la politique du gouvernement puisque ce dernier semble déterminé à mettre en oeuvre ses décisions sans tenir compte des oppositions ?

    La manifestation de cet après midi, à Paris, reflète l'état pour le moins étrange de la situation. Commencée avec une affluence réduite et dans une ambiance plutôt tristounette, elle a vu le nombre de manifestants doubler sur le trajet, puis retrouver des manifestants qui avaient décidé de démarrer leur marche à Port Royal, puis l'ambiance monter lorsque le cortège des universitaires a rejoint celui des personnels hospitaliers à Port Royal. Manifestement heureux de se cotoyer, les deux cortèges ont fusionné et les conversations ont fusé sur leurs raisons respectives de se trouver là. «Finalement, la question commune que nous posons, c'est le rôle que l'Etat doit jouer dans les services publics, de la santé comme de l'éducation et de la recherche»,  me confie Françis-André Wolmann (biologiste, Cnrs). «Et notre colère commune, c'est que ce gouvernement met en cause profondément la conception que nous avons de nos métiers, fondée sur des valeurs de service public.» D'où la «rebellion conceptuelle» qu'il veut voir dans ce mouvement... dont la caractéristique principale est finalement qu'il est tout à la fois dur et mou : dur par sa durée, mou par ses formes, très respectueuses de la légalité et de l'ordre public. 

    La conjonction des deux cortège aura permis cette image, souligne goguenard un manifestant, de «cette ligne de mandarins de médecine, gueulant que la santé et l'université ne sont pas des marchandises». La plupart des universités sont représentées par des groupes constitués et identifiés, je relève également des banderoles de l'ENS, de l'EHESS, de l'INALCO, les psychologues de P-5 Descartes, des physiciens de Paris-6, l'UFR Lettres et arts de Paris-7, de l'Observatoire de Paris... Couvert de perruques blondes, un rang proclame qu'ils sont des "Princesses de grève". Ni moumoute ni soumises, proclament d'autres perruqués. Les enseignants et étudiants des études ibériques de Paris-3 lancent leurs slogans en espagnol, pimenté d'un clin d'oeil au «pueblo unido...» des années de l'Unité Populaire chilienne. Nanterre est toujours «en colère» et ne se «laissera pas faire».

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