La réforme du lycée version allégée est présentée - Nouvel Obs

Les lycéens auront eu raison de la grande réforme du lycée voulue par Nicolas Sarkozy. Dix mois après le retrait du projet, le président de la République doit présenter mardi 13 octobre à 11h une série de "grandes orientations" pour apporter "des réponses rapides et concrètes" aux demandes des élèves, de leurs professeurs et des parents.

"Globalement le lycée ne marche pas mal, donc il ne s'agit pas de faire une réforme systémique", assure-t-on à l'Elysée. Mais l'évolution de ces trente dernières années, qui ont vu passer le taux de bacheliers de 30% en 1985 à 65% d'une classe d'âge en 2009, a quand même laissé ses traces dans l'institution, argumente-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat.

Cette "massification" entraîne ainsi chaque année le départ définitif de 35.000 élèves de terminale avant l'obtention du baccalauréat. Et 80.000 bacheliers sortent tous les ans du lycée sans acquérir par la suite de diplôme de l'enseignement supérieur. Avec des disparités importantes selon la classe sociale des adolescents, selon l'Elysée.

Rapport de Richard Descoings

Devant un parterre d'élèves, d'enseignants, de recteurs, de parents et de syndicalistes, le chef de l'Etat doit donc donner mardi des orientations inspirées par les préconisations du rapport remis en juillet par le directeur de Sciences Po Paris, Richard Descoings. A charge pour le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, d'élaborer un projet concret en concertation avec les principaux acteurs du monde lycéen et les partenaires sociaux.

Le premier principe retenu sera celui du "droit à l'erreur" et à la "réorientation". "Il faut permettre de corriger une trajectoire", insiste-t-on à la présidence de la République. L'idée consiste notamment en la création d'une classe de Première plus généraliste et d'une Terminale plus spécialisée, avec la possibilité de changer de filière en cours de route.

La deuxième piste de réflexion porte sur le rééquilibrage entre les filières, avec la revalorisation des baccalauréats technologiques et de la filière littéraire, qui deviendrait une réelle filière internationale avec un apprentissage accru des langues étrangères et de leur pratique.



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