• Le bastion de l'éducation nationale a baissé la garde - Mediapart

    Visites d'entreprises par les élèves, venues de salariés dans les classes pour parler de leur métier, stages d'enseignants en entreprise, créations de mini-entreprises par les élèves, parrainages de collégiens par de grands groupes et même mécénat pour financer les projets pédagogiques de lycées... De l'aveu de tous, enseignants comme entrepreneurs, l'éducation nationale «s'ouvre» à l'entreprise. Que ce soit sous forme d'échanges humains, ou – encore plus rarement – de financements privés.
     
    Dernier exemple en date : l'internat d'excellence de Sourdun (Seine-et-Marne), destiné aux élèves «méritants» issus de milieux modestes et inauguré à grands coups de trompette à la rentrée 2009, sera associé à une fondation de l'académie de Créteil, abondée par des entreprises privées, comme Coca-Cola et Veolia. Et ce, pour financer des projets pédagogiques et multiplier les rencontres entre élèves et professionnels. Signe des temps, à part quelques communiqués des syndicats, la nouvelle n'a pas provoqué de bronca manifeste du côté du monde enseignant.
     
    «Pendant longtemps l'éducation nationale a dit “on fait tout tout seuls” mais on s'aperçoit qu'on a besoin des autres, de partenaires culturels ou privés venant nourrir les gamins», résume Jean-François Bourdon, proviseur de l'internat. «Depuis 2003, les relations école-entreprise progressent de façon phénoménale», témoigne Alain Harrari, responsable des affaires publiques et de la diversité au sein de Coca-Cola. «Même s'il reste des différences d'une académie à l'autre», précise le responsable, qui cite Créteil et Aix-Marseille parmi les bons élèves.


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