Quels enseignants demain pour vos enfants ?
Le gouvernement s’attaque à la formation des futurs enseignants du primaire et du secondaire et veut faire croire qu’ils seront mieux formés et mieux payés.
Le gouvernement vous ment !
1 - Toujours 5 ans d’études, mais suppression de l’année de stage rémunérée
Aujourd’hui. Licence (Bac +3) + 1 an de préparation au concours + 1 année de formation
professionnelle rémunérée
Demain ? Licence (Bac +3) + 2 ans de Master sans rémunération
2 - Effondrement des connaissances : vers des enseignants sous-qualifiés
Les épreuves du nouveau concours ne garantiront pas une bonne maîtrise des savoirs : par
exemple, dans le concours des professeurs des écoles, pas d’épreuve spécifique d’histoire-géographie
; pour les futurs enseignants de langue, l’évaluation de l’oral sera quasi-inexistante.
Est-ce ainsi que l’on aura « une France bilingue », comme le prétend le gouvernement ?
3 - Une formation pédagogique sacrifiée
Aujourd’hui. Contrairement à ce que dit Xavier Darcos, les futurs enseignants bénéficient
d’une formation en alternance entre l’IUFM et leur classe : 9 semaines pour les professeurs
des écoles, plusieurs classes toute l’année pour les professeurs des collèges et lycées.
Demain ? De nouveaux enseignants sans aucune expérience du terrain (stage). Ils
seront dès leur première rentrée seuls responsables de leur classe, et donc totalement
désarmés pour affronter les difficultés du métier d’enseignant. Comment aideront-ils les
enfants en difficulté ? Est-ce ainsi que l’on facilitera l’apprentissage de la lecture ?
4 - Précarité programmée pour des enseignants dévalorisés
Dans un contexte de suppression de postes de titulaires (13 500), la réforme entraînera la
multiplication des enseignants précaires. En pleine croissance démographique, le gouvernement
supprime en 2009 le tiers des postes de professeurs des écoles offerts au
concours. La masse des étudiants ayant échoué au concours mais réussi au Master fournira
une main-d’oeuvre précaire vouée à d’éternels remplacements sans statut (par exemple,
vacataires chassés de leur classe au bout de 200 heures d’enseignement).
On remplace des concours nationaux, exigeants et garants de l’égalité républicaine, par
un système qui accentue les inégalités sociales et régionales (toutes les universités ne prépareront pas à tous les concours).
Ce n’est pas acceptable ! Les conséquences seraient
graves pour l’éducation de nos enfants et pour la société dans son ensemble.
LE GOUVERNEMENT VOUS MENT ET SACRIFIE L’AVENIR DE NOS ENFANTS
Ne pas jeter sur la voie publique
Comité de mobilisation
Sauvons l’Université-Rouen ! – http://www.sauvonsluniversite.com – Snesup-Lettres Rouen – http://www.snesup.fr