Nicolas Sarkozy doit annoncer, mardi 13 octobre, en fin de matinée, les grandes lignes de la réforme du lycée, prévue pour la rentrée 2010. Pas de révolution en vue. «Vu la mobilisation lycéenne de l'an dernier, je crains qu'on ait une réforme moins ambitieuse, remarque Christian Chevalier, nouveau secrétaire général du syndicat enseignant de l'Unsa. Sur certains sujets sensibles comme la refonte du baccalauréat, la révision des voies technologiques et générales et des filières générales (L, ES et S), l'opinion n'est pas prête.»
Les principales évolutions devraient porter sur l'orientation des élèves et créer de passerelles entre les filières pour faciliter les reconversions en cours de route. A côté des heures d'enseignement, l'accompagnement pédagogique devrait également être développé pour mieux préparer les lycéens à l'enseignement supérieur. Enfin, l'accent sera mis sur l'amélioration de la vie lycéenne et de la démocratie au lycée.
En 2008, Xavier Darcos et son chargé de mission, Jean-Paul de Gaudemar, le recteur d'Aix-Marseille, avaient fait l'erreur de commencer la réforme par la seconde, sans visibilité générale sur l'ensemble du lycée. «On s'était retrouvé en décembre avec des élèves de troisième devant choisir leur orientation et entrer en seconde sans connaître la suite», explique Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT.