Ce matin, Valérie Pécresse et Catherine Bréchignac ont signé le contrat d'objectif et de moyens entre l'Etat et le Cnrs.
Cette cérémonie a donné lieu à une échange de discours touchants entre les deux femmes (sur la photo lors de la venue de Valérie Pécresse devant le Conseil Scientifique du Cnrs le 16 juin dernier), comme si rien ne les avait opposé et que ce contrat était un texte consensuel.
En réalité, il y a eu de nombreux affrontements. Et le résultat final, s'il acte une réforme du Cnrs dans le cadre du nouveau panorama de la recherche et de l'enseignement supérieur - universités autonomes, AERES, ANR, PRES, pôles de compétitivités, RTRA... - est assez loin des déclarations tonitruantes de Nicolas Sarkozy contre le CNRS en janvier dernier et des menaces de démembrement.
Le texte remet en selle l’organisme. Un CNRS «sauvé», selon Gilles Boëtsch, le président de son Cconseil scientifique, dont les critiques ont fini par être entendues de la ministre. D'ailleurs, le Conseil Scientifique du Cnrs, pour montrer qu'il mesurait à sa juste valeur les aménagements du texte, l'a voté à l'unanimité, avec deux conditions. Voici le texte de sa motion le 16 juin dernier : «Le Conseil scientifique vote le Contrat d’objectifs du CNRS avec l’Etat 2009-2013 sous réserve de la prise en compte de deux modifications :
- Le Conseil scientifique demande que soit incorporée dans le Contrat d’objectifs la notion d’unicité du statut des UMR.