Le 11 décembre, le quotidien Walf Fadjri commente la journée internationale des droits de l’homme, axée sur la non-discrimination, qui s'est tenue la veille sous l'impulsion du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies. L'auteur de la dépêche relève que, pour le Haut Commissaire Navy Pillay, la discrimination frappe tout particulièrement les réfugiés et les migrants. Mais quel chercheur français pourra à l'avenir étudier de manière objective les phémonènes de société et de toute autre nature ? A la politique de démantèlement des organismes de recherche publics comme le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) ou l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et de privatisation de l'université publique, s'ajoute une politique de dirigisme gouvernemental croissant dont témoigne notamment la prolifération des « alliances » imposées au sommet. Le 11 décembre également, se référant aux actuels pseudo-débats identitaires sur la France ou sur l'Europe, le blog Notre Siècle rappelle dans son article « Jules Ferry, "républicains opportunistes", colonialisme (IV) » le lien récurrent entre les intérêts économiques et politiques des classes dominantes et les propagandes identitaires. Notre Siècle publie la fin du discours par lequel Jules Ferry a soutenu il y a plus de cent-vingt ans la loi « portant ouverture au ministère de la marine et des colonies d'un crédit extraordinaire pour les dépenses occasionnées par les événements de Madagascar ». Le contenu de ce discours met bien en évidence le rôle récurrent des manipulations identitaires.
Le 11 décembre, sur le site de Sauvons la Recherche, Alain Trautmann commente l'annonce d'hier de Valérie Pécresse ordonnant la création d'une « Alliance sur l’Eau, l’Alimentation, l’Environnement et le Climat » qui doit impliquer le CNRS, l'INRA, le CEMAGREF, le BRGM et Météo-France. Alain Trautmann écrit notamment :
« Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse sont décidés à utiliser des Alliances pour poursuivre le démantèlement de fait du CNRS, indispensable pour permettre un pilotage gouvernemental de la recherche, pour le plus grand profit des grandes entreprises. »
Nous ne pouvons qu'être d'accord avec cette analyse. Et, de toute évidence, le problème est bien plus global.